lundi 17 juin 2013

[Chronique] Agent Bulldogg - Vi Är Tillbaks... (Autoproduction - 2013)




Très bien les gars, le dernier post datait du 2 Février 2013. Il y a quasiment 5 mois quoi. 5 mois d'inactivité, de touchage de nouille intensif et autre réjouissances qui accompagnent la vie quotidienne du joyeux trio qui compose les (grandes) plumes de Vengeance. Il était donc temps de réagir, on pouvait pas vous laisser dans l'attente et la tourmente plus longtemps. Notre longue absence a créer le chaos à travers le monde moderne. Regardez en Suède, 5 mois sans nouvel article sur Vengeance, résultat une semaine de trouble et de révolte urbaine. Il fallait bien qu'on revienne sauver le monde un moment ou un autre. Et bien c'est chose fait.
Puisque je faisais un parallèle (bancal) avec nos camarades vikingo-sociaux démocrates, restons par chez eux. Vous n'êtes pas sans savoir que récemment c'est reformé une légende de la scène Oi! scandinave, je parle bien sur d'Agent Bulldogg, tout droit venu de Stockholm. Les types se sont reformés autour d'un noyau dur composé du chanteur et du bassiste, auxquels sont venus se greffés deux membres d'Antipati (on a parlé de ce brillant groupe, eux aussi de Stockholm, il y a quelques temps, replongez vous dedans, ils en valent la peine) aux deux guitares ainsi qu'un type que je ne connais absolument pas à la batterie, mais qui, comme tout skinhead suédois qui se respecte, doit jouer dans 8000 groupes à côté. Avec cette formation, Agent Bulldogg a donc recommencé à tourner à travers le Vieux Continent (on a eu l'occasion de les voir à Rennes il y a un peu plus d'un an, de mémoire c'était bien coolos) et également à sortir deux trois galettes, à savoir à ce jour une apparition sur une compil' (avec les anglais-mais-en-fait-pas-vraiment de Booze & Glory, les anglais-pour-de-vrai-ceux-là de Gimp Fist et les polonais de The Sandals), un split avec The Templars (qui était prévu depuis un truc comme 15 ans je crois, il était déjà annoncé dans un vieux numéro d'UVPR? que je dois avoir quelque part) et enfin cet EP dont on va parler, intitulé (attention les yeux) Vi Är Tillbaks, soit We're Back (ça me rappelle un truc ça tiens...). On se pose donc tous invariablement la question, qu'est ce que ça vaut ? Est-ce que c'est toujours aussi bien que Livsstil et Ett Tutten Glas (vous me direz, avec la scène suédoise on est rarement déçu, la plupart du temps c'est hyper bien branlé) ? Je vais donc essayer de vous donner une réponse clair, tout en ajoutant, comme à mon habitude, une flopée de réflexions et de parallèles débiles.

We're Back, d'autres l'avait fait avant eux. Ça avait été un échec retentissant. Mais juste pour la beauté du clip, remattez-vous ça un coup. Martin Scorsese peut bien aller se recoucher !

Bon, autant vous le dire de suite, ça n'a effectivement pas beaucoup changé, c'est toujours aussi bien branlé, à la fois bien direct et bien mélo, pas de fioritures mais sans pour autant être une sombre chiotte bourrine à l'allemande. C'est également toujours tout en suédois (tant mieux), donc je comprends pas grand chose aux paroles (j'arrive déjà pas à monter un meuble Ikea du premier coup, ni à rester éveiller plus de 5 secondes devant un film de Ingmar Bergman, alors lire des paroles en suédois je vous en parle même pas), donc c'est mon fidèle camarade Google Traduction qui va m'accompagner dans cette quête vers la connaissance. Attendez-vous à des traductions épiques donc.

Le 7" s'ouvre sur le titre qui donne son nom au skeud, "Vi Är Tillbaks" ("Nous sommes de retour" donc). Un morceau qui n'est pas un inédit à proprement parlé, puisqu'il en existait déjà une version dans les bonus de la réédition chez Kjell Hell Records de Ett Tutten Glas (avec un synthé, s'il vous plaît !). C'est donc plutôt une version réactualisée du morceau. Ça parle des types qui disent et on dit de la merde sur le groupe (j'étais pas conscient que c'était si controversé que ça Agent Bulldogg, enfin remarque je m'en branle), mais maintenant qu'ils sont de retour va pas falloir les faire chier. Un morceau bien plaisant, je préfère la version sur Ett Tutten Glas (encore une fois, le clavier c'est un argument de poids, demandez à Elton John si j'ai pas raison), mais celle-ci est très bien aussi.
Le morceau suivant, "Det Liv Jag Älskar" ("La vie que je t'aime", me dit ce bon vieux Google Trad', on dirait du Johnny dans le texte) est, d'après ce que j'ai compris une cover (d'un certain Per Persson je suppose, puisque c'est lui qui est crédité comme auteur, un illustre inconnu pour moi quoi qu'il en soit, la musique scandinave n'étant pas mon fort). Y a pas les paroles pour celle là, donc aucune idée de quoi ça parle, j'ai pas trouvé l'originale, mais je suppose qu'elle a été refaite à la pure sauce Agent Bulldogg, et en tout cas elle passe plutôt pas mal, plus mélo et plus enjouée que le morceau précédent (et que le reste de l'EP en général d'ailleurs), avec des choeurs sympa. Un bon titre en somme.
Après cette face A composée d'un morceau refait et d'une reprise, j'entends déjà les plus difficiles d'entre vous hurler au scandale. Mais calmez vous donc, bande de rabats-joie en Doc Marten's, le meilleur reste à venir !

Voilà la vidéo de présentation du 7", avec un sample de chacun des 3 morceaux. Vous vous ferez une idée comme ça.

La face B démarre avec "Den Jag Är" ("Qui je suis"), qui parle de ce bon vieux bottes et bretelles un mode de vie, sous la forme d'une reflexion sur la vie menée par un type, qui admet avoir fait des conneries mais il ne regrette rien, il a rien à cacher, hais et fier, skinhead 'til I die, tout ça tout ça, et quand on essaye d'expliquer et que le charmant intellectuel de salon en face de toi veut pas comprendre,  cale-lui donc une petite mandale, ça montera plus vite au cerveau. C'est dans l'ensemble bien vénère (comme Dominique, pour rester dans l'actualité), surtout le refrain qui envoie du clafoutis aux olives. Quelques bonnes vieilles guitares solos simples et efficaces pour accompagner un peu tout ça, des bon vieux Oi! en singalong à la fin du morceau sur les refrains et le tour est jouer, on a un morceau bien efficace à la clé. Comme ça vous arrêterez un peu de vous plaindre, bande d'ingrats !
Enfin, le mot de la fin avec le titre "Karriärpolitiker" (celui là j'ai pas eu besoin d'aide pour comprendre le titre, je suppose que vous non plus). C'est un morceau classique sur les hommes politiques, beaucoup de promesses mais rien à la clé, le changement c'est maintenant mais pour plus tard, les types qui s'en mettent plein les poches et qui on soif de pouvoir, bref, une sorte de "Votez Pour Moi" de R.A.S. en langue de Krisprolls. Pas un sujet des plus originaux, mais le morceau claque bien comme il faut, avec voix alternées sur le refrain (on reconnaît d'ailleurs plutôt bien celle de ce bon vieux Robert de Antipati), une guitare solo bien sympa qui est doublée à l'aiguë de temps en temps, a déroule pas mal, et c'est sûrement le meilleur morceau de l'EP. Chapeau bas pour celui-la, messieurs !

Voilà à quoi ressemble la formation actuelle de nos camarades suédois.

Tout ça est livré dans une sympathique pochette en noir et blanc avec les ombres des membres du groupe dans la rue en front cover, et une photo de concert (où l'on a en premier plan un sympathique gaillard portant un tshirt Stockholm Skinheads) en back cover. Est aussi inclus un insert comprenant les paroles (en suédois uniquement, je me suis donc bien fait chier à tout retaper avec les accents à la con, mais c'est pour la bonne cause, donc ne me remerciez pas), des remerciements bien longs et quelques photos du groupe.
Finalement Agent Bulldogg confirme là son bon retour sur scène (à vrai dire j'avais déjà entendu les nouveaux morceaux sur les deux prods récentes citées en début d'article, donc pas trop de surprise de mon côté à ce niveau là), et c'est tant mieux ! J'espère maintenant qu'ils nous prépare un album complet du même niveau que ce 7", mais vu la qualité du bordel, le contraire m'étonnerait. 
Pas de téléchargement non plus pour celui-là, il est encore tout frais, facile à trouver et pas cher (le prix d'un EP quoi), achetez-le et soutenez la scène, ça nous changera un peu de d'habitude tiens !

Face A
 Vi Är Tillbaks
 Det Liv Jag Älskar
Face B
 Den Ja Är
 Karriärpolitiker

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