vendredi 31 août 2012

[Chronique] Toujours Rien – Démo cassette (2009)



 
La vie est pleine de surprises, c'est fou... y a des trucs qui t’arrive comme ça tu comprends pas d'où ça sort... un peu comme quand tu te retrouves avec du persil entre les dents après avoir fini ton Mr.Freeze cherry melon wasabi... ou bien quand tu te réveilles dans le lit de la concierge après être rentré de l'anniv de ton pote René, ton copain de collège, pourtant c'est juste à côté et t'avais juste bu deux coupes de champagne après le kubi d'apéritif... quand il t'arrive des choses comme ça, des choses étonnantes quoi !
Hé ben figurez vous que l'autre jour on m'a refilé une cassette démo d'un groupe punk/oi! de 2009 dont je n'avais jamais entendu parlé... un truc récent mais obscur, complètement produit à l'ancienne par une bande de cro-magnons modernes, isolés des réseaux de communication actuels, bref un groupe stéphanois quoi... (bon j'exagère Toujours Rien a quand même un blogspot avec leur actualité, même si le dernier post date de janvier 2011)


« Tu vas voir c'est du pur skrust de st-étienne, tiens jte la file j'en ai deux ! »
La curiosité ancestrale qui anime ma famille de génération en génération se réveilla alors soudainement dans mon cerveau primitif... cette curiosité qui fit monter mon arrière-arrière-arrière (et j'en passe) grand oncle dans un drakkar pour aller explorer les fondements des jeunes pucelles normandes... cette curiosité légendaire qui me pousse à tester de nouvelles sauces dans un kebab que je ne connais pas … cette putain de curiosité de merde qui m'a fait chié de la flotte sauce samouraï pendant deux jours après.. mais euh ne changeons pas de sujets et revenons à notre cassette !
Parce que oui il s'agit d'une putain de cassette... mais qui fait encore des démos sur cassettes de nos jours à part 15 coreux fétichistes du pas-de-calais ? Hein ?! Ben eux là bas à saint-étienne apparemment...
Donc il a fallu que j'encode la cassette... donc oui jte vois commencer à froncer les sourcils toi là bas ! En effet, skrust de st-étienne + démo cassette + encodage à l'arrache = parmentier de canard auditif... bon ok il y a un « léger » souffle, non "léger" c'est vrai jte jure, ça pourrait être pire, le son est pas si mal, on entend bien la voix et la guitare et très bien la basse et la batterie donc c'est pas mal. hein et puis c'est bon vous allez pas m'emmerder oui !

Quand à la musique on a le droit à 10 titres punk/oi! très revendicatifs et franchement plutôt pas mal foutus qui auraient très bien eu leur place sur un disque sorti chez Chaos Productions y a quelques décennies (je dis ça parce que justement tout à l'heure, en sirotant mon thé à la menthe avec des onion rings, j'écoutais le Volume 2 de Chaos en France qui vient de sortir et franchement ça serait bien passé dessus).
Pour les influences, pensez à un mix de No Class et de Trostskids avec quelques chiens à punks par ci par là et on n'est pas loin (le groupe a surtout joué dans le milieu des squats) ! On peut pas vraiment dire que c'est du Pavarotti (putain heureusement!) ni que ça a la production du dernier Justin Bieber mais pour être franc, plus j'écoute et plus j'accroche...

Y a vraiment de bons titres comme Pas de Réveil, un morceau mid-tempo (avec un bon jeu de basse) sur la léthargie de la jeunesse française actuelle (sur le manque d'avenir pour les jeunes quoi) ou bien l'étonnant Droit Dans le Mur qui est presque new wave ou rock sur les couplets et qui alterne avec des refrains beaucoup plus punks et des paroles très fatalistes, ou bien encore Age de Raison qui pourrait être le début d'un morceau punk mid-tempo de barcelone, très chanté, très « émotif » (et avec une super basse, du coup ça me fait penser à Crosta de Barcelone)... tout ça évidemment entre des titres beaucoup plus keupons rapides comme Ton Insécurité ou Impur Asocial.

Bref un démo finalement plus intéressante que ce à quoi je m'attendais, une bonne surprise quoi !
Bon il est fort probable que le style et le son en rebutent plus d'un au début, faut un peu insister pour apprécier c'est sure, mais faut le prendre comme une démo oubliée d'un obscur groupe candidat à Chaos en France Vol.3, celui qui n'existe pas...

A TELECHARGER ICI

 

 ps : ah toutes mes excuses,  les versions plus ou moins mixés
sont dispos en mp3 sur leur blogspot : ICI
(perso je trouve que ma version rippée sur cassette à plus de charme...)

jeudi 30 août 2012

[Chronique] Sydney Ducks – Demo EP (2009)





Allez hop une petite chronique vite faite qui sent un peu le réchauffé.
Ceux qui nous suivent régulièrement le savent déjà, ici on aime beaucoup Sydney Ducks et j'avais déjà fait les chroniques très enthousiastes de leurs deux Eps, le maintenant classique Stray Dogs et le petit dernier Esprit de Corps.
Hé bien lors de leur passage à Paris pour une super prestation scénique à la miroiterie, il y a presque un mois maintenant, j'ai eu l'occasion de leur choper leur demo rééditer en 45t ! Juste ce qui me manquait pour avoir l'intégrale des californiens.
De plus j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec eux et en plus d'être carrément sympas, les types ont aussi carrément bon goût puisqu’ils adorent la oi! française et que le nouveau pressage américain de Réalité de Camera Silens (en picture) sort sur le label du chanteur, sobrement intitulé Sydney Town.



On retrouve He Lives For Today, leur tube, également présent sur le deux titres Stray Dogs, ainsi que les 3 autres titres, devenus des classiques, que sont Few Years Left, Brannan's Fall (un autre de leur tube) et What's At Stake.
Ce disque est surement leur production la plus intéressante, les titres sont tous mortels et en plus y en a 4, au lieu de 2 sur leurs eps (et ça c'est cool).
Je rentre pas dans le détail des morceaux parce que tous ceux qui s'intéressent un peu à ce groupe doivent déjà les connaître.

Bref tout ça pour vous dire de choper cette galette, après à vous de vous démerdez puisque j'ai aucune idée de où la trouver mais bon, vous êtes grands maintenant, on va pas vous tenir le bout du gland au dessus des chiottes jusqu'à votre majorité les gars hein !?

A TELECHARGER ICI


 

[Chronique] Dockside Hookers – Killing The Music EP (2009)

La semaine prochaine va être difficile, je te sens déjà tout stressé par le choix du cartable qui va faire la différence entre toi et le ptit raoul, le fils du boulanger, pour obtenir les faveurs de la ptite lucie dans les toilettes de l'école communale... donc pour te mettre dans un état d'esprit favorable, et dans ma grande mansuétude, je te propose de te détendre avec un peu de oi! de la belle province !
Hé oui nous continuons notre pré-rentrée avec un petit tour en Amérique du Nord francophone, chez nos amis québécois évidemment.


Les Dockside Hookers sont un peu les légendes oi! de la belle ville de Québec City ma gueule ! Pendant 8 ans il ont balancé leur son couillu, mais non dénué de mélodie sur les bords du Saint Laurent, beuglant (exclusivement en anglais malheureusement) leur rage, leur passion et leur amour immodéré pour les poutines !
A ma connaissance ils ne sortirent que deux productions, une démo CD intitulé Forever Young (2007) qui est absolument géniale du début à la fin (et que je vous conseille grandement d'écouter), et le présent EP sorti en 2009 sur Longshot Records juste avant leur split en 2010.
J’ai eu la chance de les voir en live à Québec City et je peux vous dire que ça envoie du bois, des hymnes, des gros chœurs, de la rage et de la bière, que du bonheur !
Sur les cendres encore chaudes du groupe défunt sont nés The Payrolls et Buddha Bulldozer, le premier pratiquant un street punk relativement proche de celui de dockside, autant dans les compositions que dans le chant (puisque c'est le même chanteur), et le deuxième évoluant plus dans la oi! bien lourde et bien branlée comme on aime (je vous conseille d'ailleurs leur mini cd de 2006 sobrement intitulé Beer Karma).



Mais revenons à nos caribous. Les 4 titres de cet EP reprennent la recette de Forever Young, de la oi! mid-tempo avec un grosse voix, des gros choeurs, de la rage (oui je me répète je sais, mais y en a qui sont un peu longs à la comprenette) et une ptite guitare mélo bien street-punk... donc oui c'est cool, c'est toujours bien foutu mais j'avais tellement aimé Forever Young que j'avoue trouver cette production un peu en dessous, à vous de juger.
On ouvre le bal avec United, un hymne punk rock qui rappelle que la culture punk (au sens large) n'est pas une mode et n'appartient pas aux branleurs branchouilles, ça fait pas de mal de le dire ! Un bon morceau, bien lourd comme il faut avec toutefois, un poil trop de chœurs à la fin (United We Stand c'est bien cool comme slogan mais le répéter 17 fois à la suite (j'ai compté), c'est un peu beaucoup).
On continue avec Wrong Place At The Wrong Time, mon morceau préféré sur cet EP. Bon ça commençait pas forcement bien avec une guitare solo très marquée (et très bien hein ! mais, vous devez commencer à le savoir, j'ai du mal avec les guitares) mais j'aime beaucoup le refrain très chanté et le thème du morceau est vraiment cool, juste l'histoire classique de quelques neuskis qui, la bière aidant, finissent par ne plus supporter leurs voisins de comptoir un peu trop hypsters et commencent à distribuer des claques... Mauvais endroit au mauvais moment mon gars !



Troisième morceau très perkelesque ! Pride est un vibrant hommage aux héros du quotidien, aux gars qui se cassent le cul à bosser tous les jours pour un salaire de misère, à tous ces types qu'on essaye d'humilier et de réduire en esclavage mais auquel on n'enlèvera jamais leur fierté. Un bon titre mais un poil trop perkelesque pour moi par certains cotés (la basse et les mélodies!).
On conclue tout ça avec un autre titre sur la Working Class (un thème cher aux 4 québécois apparemment) puisqu'il s'agit de Hail To The Working Class ! Un autre hommage hymnesque aux classes laborieuses dont les paroles sont relativement proches du morceau précédent mais qui est bien cool aussi.

Je vous conseille donc de jeter une oreille attentive aux productions de ce groupe, ça vaut le coup.

A TELECHARGER ICI

 

 

mardi 28 août 2012

[Chronique] Vindicate This ! - Hard Feelings EP (2012)

Chantez hautbois, résonnez musettes ! Après plus de deux mois d'insupportables absences, aujourd'hui voit enfin le retour triomphale du chroniqueur préféré de votre blog préféré ! Oui je sais l'été est une période difficile pour tout le monde et je n'ose imaginer les subterfuges que mes plus fidèles lecteurs ont du déployer pour étouffer cette dévorante sensation de manque...
Non non vous n'imaginez pas l'ampleur de la chose chers amis! Chaque jour, pendant ces longs mois, le facteur nous achemina bravement, le dos courbé sous la lourde charge, le visage crispé de douleurs, une valise de lettres de protestations, me demandant, me suppliant même parfois, de mettre fin à l'insidieuse (qui a dit lassante !?) campagne de propagande transalpine mise en place par mon peu scrupuleux collègue... Que voulez vous j'ai bien fini par céder... par revenir précipitamment de mes vacances à la Baule chez ma tata Simone... car oui ! sous la carapace impénétrable de l'homme de lettre et de bon goût que j'essaye modestement d'être, bat un petit cœur plein d'humanité qui n'est pas resté insensible à votre souffrance ! Loin de la !
Comment en effet supporter plus longtemps ces interminables monologues à la gloire de nos voisins de la botte tiers-mondiste ? Alors oui à une certaine époque ils ont conquis le monde en sandale, c'est un exploit en soi je vous l'accorde ça doit bien niquer les pieds, mais depuis, à part quelques barbus bisexuels dessinant des petits mickeys sur les plafonds des église, il s'est pas passé grand chose hein ! (ça va moi aussi je sais foutre des cornichons sur de la pâte à gâteau!)
Bref tout ça pour dire que je serai bien resté sur mon croco gonflable à lire Fluide Glaciale les couilles à l'air mais que l’intérêt supérieur de mes lecteurs m'a fait reprendre le chemin de Boulogne-Billancourt et du Vengeance Building !



Pour ne pas effectuer une rupture trop brutale avec
les chroniques précédentes de mon camarade, 
les photos seront intégralement toutes pourries aujourd'hui

Entamons cette nouvelle saison de oi! music par un récent EP qui nous arrive tout droit de Suède, l'EP de Vindicate This! Comme je l'ai déjà dit à plusieurs reprises (mais ça va toujours mieux en le disant comme dit ma tata) , la suède fait parti de ces pays où tout le monde fait de la musique vachement tôt, n'a pas besoin de bosser, pond des disques mortels dans à peu près tous les genres possibles et imaginables, et bute pleins de socialistes à la mitrailleuses pour finir dans un trois étoiles (ah tiens non ça c'est en Norvège, c'est pareil, me faisez pas chier !), bref le paradis quoi !

Vindicate This! existe depuis un petit moment puisque leur première production est un album CD (Stronger Than Yesterday) sorti en 2009 que je n'ai malheureusement pas eu la chance d'écouter mais qui a l'air plutôt cool si on en juge par le titre ci-dessous.




Hé ouais Vindicate This! ça sonne comme ça ! Une voix bien oi!, une influence certaine des Templars et des mélodies accrocheuses... bref tous les ingrédients pour pondre un bon truc !
Alors ne me demandez pas si les types ont fait quoique ce soit avant ou jouent ailleurs, la scène suèdoise est sans doute un des plus consanguines et prolifiques du monde et croyez moi ça donne un sacré bordel... Alors en plus de leurs 4 groupes de oi! chaque type joue dans des trucs de garage, de hardcore, de machin... donc y en a sûrement un ou deux qu'on doit retrouver dans Antipati, Agent Bulldog, On The Job ou ptètre bien des anciens de Clockwork Crew qui sait... (on me souffle à l'oreillette qu'il pourrait plutôt s'agir de Old Fashioned Ideas...)
Tous ces groupes forment la scène actuelle et on peut les retrouver sur la relativement récente compilation Chaos in Sweden (2011), que je n'ai pas écouté non plus mais qui, vu le beau monde qui se vautre dessus, devrait pas sonner trop dégueu.

Revenons à nos saumons, cet EP, sorti avant l'été comprend 4 titres bien cool dans la lignée du précédent CD. La pochette est propre, une photo à l'avant qui fait bien hardcore 80s (rien à voir avec la musique pourtant, mais bon chacun fait ce qu'il veut hein) et c'est sorti sur pleins de labels aux noms improbables dont j'ai jamais entendu parlé (Ian Rush Records, Norrlandsshit Records et Turist i Tillvaron). Un petit bémol néanmoins, l'absence d'insert, et donc pas de paroles, c'est dommage c'est toujours appréciable. Bon les bougres chantent dans la langue de Charles Manson mais vu l'accent d'ours élevé au ° sur les voyelles (quelle idée quand même putain!), ben on comprend pas grand choses... tant pis !

L'EP s'ouvre avec les deux morceaux que je préfère sur cet EP, Another Set of Rules et No Friend Of Mine. Le premier a un côté très rock'n roll dans l'instru qui m'a tout de suite fait pensé à Templars, la voix est bien efficace et le morceau envoie du bois (y a pleins de Fuck You ! en plus ! C'est cool!).
Le deuxième titre est plus chanté, plus plaintif et donc plus touchant... et ça marche bien ! Vu le titre on imagine très bien une touchante histoire d'amitié homosexuelle rompue dans la douleur, efficace !

La deuxième face est légèrement en dessous, pas que les titres soient mauvais (loin de la), mais ça reste moins en tête tout simplement.
This Endless War est un peu dans l'idée de No Friend Of Mine, le morceau triste, presque funèbre. Vu son titre on comprend et on ressent bien le désespoir et la tristesse.
On conclue tout ça avec Always On The Same Side , un titre assez lent également, assez fataliste, dont le thème parait claire, la triste constatation de ce que les rockers working class subissent, les injustices, les politiques etc...

Bref on peut conclure tout ça par une des expressions fétiches d'un célèbre animateur télé récemment décédé, muse des Herberts et skieur de fond de talent :
"C'est plutôt bien branlé le bordel!"


Tout ça est écoutable sur le soundcloud du groupe : ICI



mercredi 15 août 2012

[Chronique] The 80's - Alta Tensione Pericolo Di Morte (Oi! Strike - 2012)




Ah le mois d'août... Paris vidée de ses habitants, envahie par les touristes, tout est fermé, bref, on s'ennuie ferme... Donc pour faire passer le temps rien de mieux qu'une bonne vieille chronique. Ne me remerciez pas, ça me fait plaisir, pas de léz' !
Pour cette fois ce sera un bon vieux truc italien, ça faisait longtemps, la crise de manque commençait à pointer le bout de son nez plein de cocaïne. On va parler d'un groupe un peu particulier, à savoir The 80's, une sorte de tribute band romain à la gloire de la vieille Oi! transalpine (du début des années 80 - d'où le nom du groupe- jusqu'au début des années 90), composé d'illustres membres de la scène italienne présente et passée, c'est à dire 2 gars de Colonna Infame Skinheads (légendaire groupe de Oi!core romain du début des années 2000) et de deux autres de Plakkaggio HC (groupe de la province de Rome, Colleferro pour être précis, même créneau musicale avec des influences métales et une passion certaine pour le rugby, et là vous comprenez le nom du groupe). Vu le palmarès des bonshommes, vous vous doutez un peu de ce que va donner ce groupe musicalement. C'est effectivement très Oi!core, violent comme une pêche dans ta gueule mais à la fois totalement respectueux de l'esprit des groupes repris et de leurs morceaux. Et c'est ça qui fait l'originalité du truc. Au premier abord on peut légitimement se poser la question de l'intérêt d'un album constitué uniquement de reprise. Aucune création originale, on connaît déjà les sons... Mais là la façon dont sont refait les chansons et le parti pris au niveau du son, les morceaux sont finalement bien différent des originaux (tout en respectant les compos de base comme je l'ai déjà dit), parfois plus pêchu, parfois plus rentre dedans, bref on a là une bonne bande son pour rentrer dans le lard d'un type. Tout ça est renforcé par les paroles des morceaux, dans cette fameuse tradition italienne de coller aux réalités sociales de l'époque (qui sont pas si différentes de celle d'aujourd'hui en Italie finalement), de parler de la vraie vie (et pas de se toucher la nouille sur des trucs fantasmés), cette fameuse "strada" dont je vous ai déjà parlé dans plusieurs chroniques précédentes. Qui plus est, on a quand même la pas mal de reprise de morceaux/groupes assez peu connus, qui ont sorti parfois un seul titre (je pense par exemple à Coprofili, 17100 Kids, Guerriglia Urbana ou Rip Off), tout ça côtoyant des titres plus connus (Nabat, Hope & GloryKlasse Kriminale, Rough, Basta ou encore Plastic Surgery).


The 80's lors d'un concert à Perugia en 2008. Devait y avoir un truc hyper important au plafond ce soir là

Je vais pas vous faire un résumé de chaque morceau, ce serait trop long et trop chiant, pour moi comme pour vous, donc on va juste parler un peu de ceux que j'aime le plus.
Commençons par le premier titre du disque, "No Politica" des mythiques turinois de Rough, un morceau qui résume très bien la mentalité de la scène Oi! ritale des années 80 et la volonté qu'avaient ses protagonistes de créer un mouvement uni, loin de toute logique politicienne de gauche comme de droite (regardez un peu la scène italienne actuelle et vous verrez que c'est un échec cuisant).
Autre morceau qui a retenu on attention, "Evviva Il Cavaliere" des provocateurs stals d'Erode (on en a parlé récemment dans une chronique), une charge anti-Berlusconi avec pas mal d'humour mais surtout hyper violente musicalement, et Dieu sait que le côté Oi!core de The 80's renforce encore cette impression. Sûrement un des meilleurs morceaux de la galette.
Il me semblait impossible de pas parler de Hope & Glory et du morceau "Skinheads", un hymne au mouvement, sans fioriture, hyper simple, avec un refrain qui rentre immédiatement dans la tête, le genre de morceau que tout le monde a fait sauf que là il est bien fait, et c'est déjà pas mal !
Ensuite, bien évidemment "Droga Arma Del Potere" de Rip Off, un groupe injustement méconnu (faut dire que la qualité de leurs enregistrements, soit 2 démos K7, est assez médiocre, faut pas avoir peur du son pourri quoi) mais qui est certainement un de ceux que je préfère de cette scène italienne d'il y a 30 ans. Un bon vieux morceau contre la drogue, fléau de la scène alternative italienne (au sens large) de cette époque.
Tout ça va bien évidemment avec un insert incluant les paroles de tous les morceaux, chacun accompagnés d'un petit commentaire rédigé par Marco "Klasse Kriminale" Balestrino, bien sympa ! Vous noterez que l'album était déjà sorti en 2008, mais sous forme de CD uniquement (le contenu de l'insert était le même, avec en plus des photos des groupes repris, y en avait 2-3 bien cools).
En somme on est là devant un sacré témoignage d'une époque et d'une scène depuis bien longtemps disparue, une sorte d'hommage aux racines de la Oi! italienne. En grand amateur de tous ces groupes et de cette période, vous vous doutez bien que j'adore ce disque, ça me semble difficile de faire un meilleur résumé du mouvement italien que celui-ci ! On regrettera l'absence de quelques groupes (je pense à Asociale, Gangland, Dioxina ou F.U.N.), mais sachez que ce sera bientôt réparé puisque les gaillards de The 80's nous prépare un second volume pour septembre, et je ne peux que m'en réjouir ! Ils ont pour l'occasion repris les concerts (Colonna Infame l'avait d'ailleurs fait eux-même l'an passé), et je compte bien allé voir ce que ça donne de moi-même, d'autant plus qu'une date avec Erode, rien que ça, est prévue ! Soyez donc sur de réentendre parler de ce groupe dès la sortie de leur nouvel album !


Une petite preview de la suite de l'album chroniqué ici, avec une bonne vieille reprise d'Asociale !


Face A
 No Politica (Rough)
 Lavoro (Nabat)
 L'Italia Siamo Noi! (17100 Kids)
 Basta Con La Polvere (Basta)
 Evviva Il Cavaliere (Erode)
 La Nostra Terra (Klasse Kriminale)
 Torneremo (Coprofili)
 Senza Soldi Senza Casa (Nabat)
Face B
 Skinheads (Hope & Glory)
 Nessun Pudore (Basta)
 Droga Arma Del Potere (RIp Off)
 Affanculo (Erode)
 Stasera Tocca A Te (Klasse Kriminale)
 Guerriglia Urbana (Guerriglia Urbana)
 Rivolta (Plastic Surgery)

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samedi 4 août 2012

[Chronique] Strongbow/Razors In The Night - Split EP (Longshot Music/Contra Records - 2011)




C'est vraiment l'enfer aujourd'hui, pas grand chose à faire de ma journée... Enfin ça me permet de faire des chroniques comme ça, et de ressusciter un peu tout ça, faut bien avouer que c'était un peu mort ces derniers temps... Et pourtant chacun de nous 3 (puisqu'on est 3 à bosser sur Vengeance) a des trucs plus ou moins récents à chroniquer !
Seconde chronique de la journée donc, un split EP entre Razors In The Night et Strongbow. faisons un petit topo rapide sur les groupes. Razors In The Night (le nom fait, vous l'aurez tous deviné, référence à un morceau de Blitz), de Boston (on en a déjà parlé dans la chronique du split 4-way A Better Tomorrow), qui, je vous le rappelle, pratique une sorte de oi!-core comme le faisait Discipline à ses débuts (je pense à des morceaux comme "Last Of The Hippies" par exemple), le tout avec pas mal de singalong (on sent bien les influences Oi! quand même), je préfère de loin ce genre de truc tirant largement sur le hardcore, genre bien agressif mais à la fois assez mélodique musicalement, plutôt que la Oi! de base américaine bourine (genre Boot Party ou Nation Of Suspects).
L'autre groupe, Strongbow (si c'est un clin d'oeil à la marque de cidre anglais, bien joué !), est allemand (mais les types chantent en anglais), de Dresde précisément. Je connaissais pas du tout avant d'acheter ce split, c'est du punk à l'américaine (pensez Bouncing Souls, US Bombs, Social Distortion, ce genre de truc quoi), un genre que j'apprécie pas plus que ça personnellement, mais ça a le mérite d'être plutôt bien fait, et la voix est assez sympa je trouve. Les amateurs du genre apprécieront je pense.

Le chanteur de Razors In The Night. Perso j'irai pas lui dire que sa soeur est une pute, après c'est vous qui voyez hein.

La face A est réservée à Strongbow et commence avec le morceau "Last Respects", qui semble être un hommage au père d'un des membres du groupe. Pour le coup c'est lent, ça tire sur la folk, et il y à une cornemuse (ou une bombarde ou je sais pas quoi, un instrument celtique à la con pour faire clair). La comparaison avec Dropkick Murphys me semble donc assez évidente. C'est bien évidemment pas le même niveau (ni la même notoriété d'ailleurs), et je suis de toute façon pas hyper fan du punk celtique et de la musique celtique en général. Donc bon, pas vraiment un morceau que je retendrai, même si il est pas mal fait.
Leur deuxième titre, "Part Of The Problem", entre déjà plus dans la description que je vous ai faite du groupe que celui d'avant. Punk rock à la US Bombs donc, ça me plait déjà plus, bien que ce soit pas non plus la déchaînement de joie, c'est pas un genre que j'apprécie outre mesure quoi. Le morceau parle du fait de se sentir pourchassé par les problèmes où que l'on aille. La vérité c'est que j'ai pas grand chose à dire sur ce morceau puisque je lui trouve rien d'exceptionnel. Comme celui d'avant, c'est bien fait mais ça retient pas mon attention quoi
La deuxième face est consacrée à Razors In The Night. Premier morceau, "Alcoholist". Après avoir eu le temps de vous endormir avec la face Strongbow, là ça va vous réveiller direct ! Ça attaque direct, toujours la voix bien hargneuse et les singalong de partout, là c'est déjà plus mon truc ! Un morceau qui, comme son nom l'indique, parle de la picole, et les types de RitN aimerait bien qu'on arrête de les faire chier et qu'on les laisse picoler tranquille, sinon c'est une pêche de la part du chanteur (et il est plutôt costaud). Mention spécial pour le break en milieu de morceau et le choeur féminin à la fin ! Un très bon morceau !
L'autre, "Hate L.A." est une sorte de violence en à peine plus d'une minute ! Un flot de haine contre Los Angeles et ses habitants, qui vivent que dans l'apparence, le culte de la thune et la fausseté permanente. Le morceau m'a bien fait marré, et en plus il est vachement bien, j'aime beaucoup la guitare, et puis les gros choeurs comme s'il en pleuvait, vous savez moi je demande que ça, donc là je suis bien servi ! Un autre excellent titre, bien joué les gars !
Niveau pochette, un dessin d'une statue en noir et blanc avec des taches de sang (le genre répandu comme après une explosion) et le nom deux groupes (ainsi que leur ville d'origine) en marron, le tout fait très apocalyptique, et faut bien avouer que c'est plutôt beau ! Tout ça est en pochette gatefold cartonnée avec à l'intérieur les paroles des morceaux de chaque groupe et les habituels remerciements. Le vinyle est en splatter noir et bleu, avec les logos des groupes sur les ronds centraux. Un bien bel objet donc, comme souvent pour les prods Longshot/Contra.
Au final, je retiens surtout la face Razors In The Night qui est vachement bien, j'aimais déjà beaucoup, ça fait qu'accroître l'engouement que j'ai pour le groupe ! Par contre la face Strongbow, c'est moins ça... Enfin écoutez, tout le monde n'a pas les même goûts que moi (sinon on vivrait dans un monde magique où "Rivolta" de Plastic Surgery serait l'hymne national et où on aurait décerné la médaille de l'ordre des Arts et des Lettres à l'intégral des membres de Noi!se).

Face Strongbow :
 Last Respects
 Part Of The Problem
Face Razors In The Night :
 Alcoholist
 Hate L.A.




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[Chronique] Secret Army - Redemption EP (Longshot Music/Contra Records/Daily Records - 2009)




Autant je vénère la scène italienne, autant la scène espagnole, c'est pas vraiment mon truc. La plupart du temps soit ça tire trop sur le métal/hardcore (genre Non Servium, pour ne citer qu'eux) ou sur le "punk à l'espagnol" (qui a au moins le mérite d'avoir un son bien à lui, mais bon j'aime pas ça quoi). A part quelques exceptions (notamment au Pays Basque, là ça ressemble à quelque chose !), ça me plait pas. Mais dans ces fameuses rares exceptions, c'est en général du très bon. Secret Army, dont je vais vous chroniquer l'EP Redemption, en fait partie.
Le groupe est composé de 3 gaillards catalans, Barcelonais pour être précis (les pointilleux et les casses couilles me diront que la Catalogne c'est pas l'Espagne, ce à quoi je répondrai immédiatement retourne bétonner ton littoral et cesses donc de me briser les burnes), avec un illustre composant de la scène puisque le batteur n'est autre que Willy d'Ultimo Asalto (exemple parfait du groupe "trop bourrin" espagnol, même si à la rigueur Ultimo Asalto ça me déplait pas). Mais toute ressemblance avec l'autre groupe de Willy (je voulais traduire le nom en français, pas de bol c'est connoté). En effet, ici pas question de grosse voix forcée, de son quasi-métal et tout le merdier qui va avec. Secret Army fait partie de cette catégorie de groupe qu'on aime chez Vengeance, et dont on a parlé auparavant à travers les chroniques du dernier Headliners, de Giuda et du premier 7" de Penny Cocks, à savoir la grande famille des groupes super mélo, limite pop, groupes qu'un de mes camarades avait qualifié de groupes homos (le mot est dit), et le groupe tient d'ailleurs son nom d'un gros pourvoyeur de musique homo de botre scène, puisque c'est le nom d'une chanson de Cock Sparrer (ou alors c'est une référence à l'OAS, et là je sais pas quoi vous dire). Eh bah les gars, oubliez tout ce que vous savez en matière de musique de la jaquette, Secret Army  c'est surement le groupe le plus homo que j'ai jamais entendu. Même si les types qui forment le groupe sont tous neusks (si je m'en tien à la photo dans l'insert), y a assez peu de chose à voir avec la Oi! là dedans, on est même carrément plus proche du punk rock moderne, avec choeurs à l'octave, rythmique et solos bien mélo. Qui plus est c'est chanté en anglais, comme ça je comprend tout et en plus j'ai pas à supporter des textes en espagnol (ou pire, en catalan). Pour faire simple, si Penny Cocks avait réussi son dernier album (on en reparlera bientôt), ça aurait donné ce groupe là.  Je suis pas vraiment familier avec toute cette scène punk rock actuelle, donc quand un pote m'a fait écouté le groupe la première fois, je m'attendais à une immonde chiotte sans nom. Eh bien je me trompais lourdement...
Le premier des 4 titres qui composent cet EP est "Hypocrites & Parasites", un long morceau (4:23), avec un intro guitare/batterie/violons (rien que ça) de quasi 2 minutes. En écoutant l'intro j'avoue que j'ai eu peur. Qu'est ce que c'est que ce truc ? Pourquoi j'écoute ça ? Mais à la fin de l'intro, je suis immédiatement rassuré. Ça part direct, c'est brut et sans compromis, le morceau est pour le coup assez streetpunk (putain je déteste cette catégorie à la con, c'est juste absolument pas défini, mais j'ai rien trouvé de mieux), mention spécial pour le départ de basse qui met bien tout de suite ! La voix est bien hargneuse, mais la rythmique est toujours bien mélo, et ça passe hyper bien ! Un morceau dont le nom résume assez bien le contenu, sur les faux-culs et les types qui utilisent les autres en les manipulant. L'EP commence bien !
Second morceau, "Flexhead", là par contre on est vraiment dans le punk rock, bien plus calme que le morceau d'avant, choeurs bien plus homo, tout ça tout ça quoi... Un morceau qui parle du quotidien d'un jeune type (punk ou skin), qui a pas grand chose mais qui fait avec, qui se saoul avec ses potes et qui vie sa vie au jour le jour. Un thème plutôt bateau, mais c'est bien écrit. Encore un bon morceau, même si j'aime moins que le premier.
Premier morceau de la face B, "1808", un morceau historique puisqu'il parle de la campagne d'Espagne de Napoléon (cocorico !) du point de vue d'un soldat qui va se faire pendre par les troupes de l'Empire, et qui se souvient des combats, de la liberté perdue et qui espère un avenir meilleur pour les siens. Un morceau musicalement assez proche de celui d'avant, avec une intro lente et calme, avant que ça accélère avec l'arrivée de la voix. On appréciera la basse de grande qualité tout au long du morceau, chapeau l'artiste ! Là aussi une chanson qui me plait bien !

Tres de Mayo, par Goya. Qu'est ce qu'on leur avait mit quand même aux Espagnols ! Ça leur apprendra à mélanger des moules et du riz !

Dernier morceau, celui qui donne son nom au 7", à savoir "Redemption". Et là les gars on et dans le pur punk-rock homo, hyper mélo, les choeurs sont 10 fois plus gays que sur les autres morceaux, et vous savez quoi ? Bah c'est 10 fois mieux, ce morceau est énorme ! Les paroles parle de mener un combat contre l'ignorance qui règne en ces temps dur, apprendre aux jeunes à être fort, bref améliorer la situation. C'est pour moi le meilleur morceau de la galette (même si ils sont tous hyper bien, mais celui là particulièrement !), c'est vraiment une bombe !
Question packaging, une bien belle pochette cartonnée, avec un tableau de scène de bataille napoléonienne (c'est les uniformes et la chanson "1808" qui me font dire ça), ça me fait penser à du Goya (vous savez, Dos de Mayo, tout ça), mais je peut pas affirmer que c'en est (donc je le ferrai pas. En tout cas c'est joli. À l'intérieur, un insert, cartonné lui aussi, avec paroles, remerciements (ils ont pas mal de monde à qui dire bonjour en tout cas !) et une photo du groupe (dans un décor pas franchement sympa, on dirait le devant d'un parking de grande surface pourri). Les ronds centraux reprennent des gravures (je crois, c'est peut être des dessins, je le souviens plus) de Goya (là par contre j'en suis sur) d'Espagnols torturés/demembrés/délayés par l'armée napoléonienne (fallait pas nou faire chier les gars). Pour nos amis atteint de collectionite, sachez que le vinyle existe en 4 couleurs (noir, blanc, jaune, transparent).
Voilà, une bien bonne découverte qui me réconcilie un peu avec la scène espagnole. Si vous êtes pas allergiques à la musique mélo et au punk rock, c'est du tout bon. Mais si la simple écoute d'un de groupe comme Crashed Out (avec qui Secret Army a d'ailleurs fait un split) ou Headliners vous donne une chiasse carabinée, passez votre chemin. Avant que j'oubli, sachez que les gars de Secret Army viennent de sortir un nouvel LP de grande qualité (encore plus homo que cet EP, fallait le faire !) que je m'efforcerai de chroniquer une fois que je l'aurai reçu.

Face A :
 Hypocrites & Parasites
 Flexhead
Face B :
 1808
 Redemption


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