mercredi 13 juin 2012

[Chronique] Hammer And The Nails – Maxi EP (2010)




Tu sais déjà, cher lecteur (ou chère lectrice, il paraît que y a des meufs qui s'intéressent à la oi!, nourrissons la légende) que j'aime divaguer sur les noms des groupes que je chronique et qu'il m'arrive même parfois d'en tirer des calembours plus ou moins réussis... bon très bien mais là j'avoue être un peu perplexe. J'ai d'abord cru avoir affaire à un club de manucures d’Europe de l'est et je m’apprêtais donc à sortir pleins de supers vannes sur les skinheads, les ongles et tout ça... nous aurions beaucoup ri croyez moi ! Puis jme suis dit que j'allais quand même me renseigner vite fait histoire d'éviter de passer pour un con vu que les expressions anglophones sont parfois difficilement compréhensibles à première lecture.
Du coup, comme tout le monde, jme retrouve sur wikipedia à essayer de piger ce qu'un prof de lettre bourré du Massachusetts a bien voulu tenter de dire sur le sujet. Aaaah nails, ça peut vouloir dire « clous » aussi !! Aaaah... d'où le lien avec le marteau ?! Putain tout s'explique.
Il s'agirait donc d'une métaphore particulièrement astucieuse pour dire « lorsque l'on a un marteau on voit tous les objets comme des clous » ou plutôt que nos intéractions avec notre environnement est influencé par l'objet que nous utilisons pour interagir.... Un peu comme quand tu changes la couche de ton petit neveu avec la tondeuse à gazon quoi.
Enfin bref fermons cette lourde digression linguistique et intéressons nous à ce groupe de Boston !

Boston c'est cool, c'est sur la côte Est, y a pleins de supers universités, de supers pubs, des groupes de hardcore bien méchants et des irlandais qui font du punk... et puis y a des skinheads aussi qui font de la musique !
Apparemment existant depuis le début des années 2000 et formé d'anciens membres de Close Call et Fit For Abuse, qui faisaient dans le bon hardcore old school au cours des années 90, il s'agit pourtant de la première production arrivée jusqu'à moi de Hammer And The Nails (et apparemment leur première vraie production tout court).
5 titres sur un maxi EP (j'aime bien ce format) avec une pochette plutôt bien réussie constituée de gravures de la Renaissance (je suppose) montrant une scène de tortures et de supplices divers (pendaisons, crucifixions, immolations et j'en passe...) , c'est plutôt sympa.



Autant être franc dés le début, j'ai beaucoup aimé cet EP, on retrouve de la oi! américaine violente et relativement lourde (efficace quoi)) avec pourtant un jeu de guitare solo (et surtout un son) plutôt original (qui rappelle un peu Templars mais pas vraiment) qui me fait parfois penser à Bad Lieutnants au niveau du son (oui je sais y a vraiment aucuns rapports entre Alteau et Boston !).


Bref! le skeud démarre avec d'inquiétants roulements de tambours tous droits sortis d'une scène d’exécution publique d'un film moyenâgeux ou d'un péplum quelconque des années 60 (les plus cinéphiles peuvent penser à la scène d’exécution d'Esméralada dans le Notre Dame de Paris de 1956), ça met dans l'ambiance.
Et puis bam on démarre fort avec Ten Fingers qui est une incitation à peine voilée à envoyer chier les arrogants de l'upper class et à bien niquer leur race comme dirait pipa, un bon morceau bien violent.
Et puis on continue avec le meilleur morceau de l'EP à mon avis, Set To Ruin, et là on comprend les influences hardcore dans le refrain (même si le morceau n'a rien de hardcore hein!), super efficace, super véner avec une super guitare solo (et c'est rare que je dise ça!). Une chanson plutôt triste et négative, un constat amer sur la vie qui n'est qu'un perpétuel combat et une succession de souffrances... on aurait pu le transposer en français et en faire un morceau d'Hardtimes premier album, c'est dire !
Et on conclue cette face avec Faux, encore un excellent morceau avec un message un brin agressif envers les traîtres et les bâtards. C'est bien fait, c'est un poil plus chanté sur les refrains, bref c'est excellent !



La deuxième face démarre bien lourdement avec Icepicks, qui n'est pas un morceau sur l'alpinisme hivernal mais sur le sort réservé aux ennemis, à ceux que l'on déteste. Alors j'ai pas bien compris de qui il s'agissait vraiment mais ce serait plutôt les ennemis de la nation, ceux qui veulent la faire chavirer. Un thème plus américain malheureusement mais le morceau est bien quand même.
On conclue tout ça avec Sleeping Giant, encore un super morceau, jme répète un peu mais celui-ci est intéressant. Le géant évoqué dans la chanson est l'ennemi de l'amérique qu'était à l'époque de la guerre froide le bloc communiste et qui fut utiliser comme excuse par le gouvernement américain pour développer pleins d'armes inutiles... et le géant se réveille sous une nouvelle forme, l'histoire se répète et le pire est à venir... J'espère ne pas mal interpréter ces paroles mais ça me paraît être le message le plus intelligent que l'on peut en tirer.

Tout ça pour dire que cet EP vaut le coup de s'y attarder et même si je peux comprendre que le son puisse interpeller à première écoute c'est à mon avis une des meilleure sorties de pure oi! américaine de ces dernières années.


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3 commentaires:

  1. Ouais je confirme, ya des meufs qui s'intéressent à la oi!, ce n'est pas qu'une légende..

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  2. Mais de rien faut bien se faire entendre ;)

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