samedi 26 mai 2012

[Chronique] Fake Patriots - Avoid Me EP


Toujours dans la série j'achète des trucs au hasard et inch'allah, je continue avec ce petit EP des Fake Patriots, groupe street-punk écossais de la fin des années 90, début des années 2000 dont j'ignorais complètement l'existence jusqu'à ce que mes pupilles ne se dilatent d’intérêt à la vu de sa pochette, pourtant pas particulièrement transcendante, dans les bacs à 45 du meilleur disquaire de l'univers connu. Mais passons. 

Le groupe est formé en 96 par une bande d'écossais alcooliques (pléonasme) qui choisissent leur nom d'après un passage du sublime morceau The Myth Is Real, let's Eat sur l'album The Sky is Falling And I Want My Mommy par Jello Biaffra et NoMeansNo (outre l'anecdote pompeuse, mais stylée, ça change agréablement des conneries ultra-patriotiques habituelles dans la oi!, j'adhère!). Si tu ne sais pas encore que cet album est une pure merveille et que NoMeansNo est le groupe qui broie des mamies à la cuillère à soupe depuis 30 ans, c'est que tu as de sérieuses lacunes mon coco! Quoiqu'il en soit un groupe de fans de NoMeansNo ne peut pas être foncièrement mauvais, pourtant c'est pas du tout le genre de zik que les 4 gus ont décidé de faire mais c'est pas bien grave. 



Mais revenons au groupe. Grâce à un des types de On File les premiers morceaux de Fake Patriots sortent sur Punks, Skins & Herberts Vol.5, s'en suit le pas mauvais album No Nonsense (très punk!) sur Helen Of Oi! en 99  puis Avoid Me, le présent EP, sur Intimidation Records en 2002 qui vient conclure la carrière des écossais. 

La face A démarre fort avec un début rapide à la basse pour la morceau Avoid Me. Un bon morceau bien pêchu qui oscille entre oi! et street-punk (tempo punk et voix oi!) et qui envoie direct au fond des douches d'une prison turque tous ceux qui pourraient nous juger bien trop vite. 
On continue avec Ready, Steady, Scam, encore un morceau punk dans l'âme puisqu'il s'agit d'un gros doigt tendu à la vie du connard moyen qui reste gentiment à sa place et qui agit comme la société voudrait qu'il agisse. 
La deuxième face commence bien fort également avec I'm Glad You're Dead qui rappelle gentiment qu'on en a rien à secouer de la mort de soit-disant célébrités, que les média voudrait élever au rang de saints. Lady Di et Paula Yales (la fille de Hughie Green, un présentateur télé anglais, morte en 2000) en prennent pour leur grade, bien fait pour eux! (si kate hamilton et son connard de prince pouvaient disparaître aussi ce serait bien cool!)
On conclue tout ça avec Obscene And Not Heard, un appel à monter des groupes et à s'exprimer même si ce sera de la merde et que personne ne s'y intéressera jamais. Encore un bon thème de morceau, j'aime vraiment les thèmes de ces 4 morceaux, rien à foutre, rien à battre, punk à mort, c'est cool ! 

On ne peut pas dire que Fake Patriots révolutionne le genre ni restera dans l'histoire de la oi! comme un groupe fondamental, mais ça assure bien et c'est vraiment pas désagréable à écouter (si la oi! sur tempo punk ne te fait pas peur). 



Ce qui est marrant c'est qu’après le split du groupe, une partie de ses membres est revenue à ses premiers amours (toujours NoMeansNo) et a monté Tortura Nervosa qui (pour le peu que j'en ai écouté) est beaucoup plus proche de ce que l'on pourrait attendre de fans de NoMeansNo et c'est bien cool (oui j'adore NoMeansNo). Comme quoi on peut faire du street punk puis du punk expérimental sans problèmes, et ça fait toujours plaisir de voir que tout le monde n'est pas enfermé dans la cellule de son genre de prédilection.

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mercredi 23 mai 2012

[Chronique] Noi!se/The Gestalts - Split EP (Oi! The Boat Records - 2011)



Quand je vous disais que j'avais pas mal de trucs américains à chroniquer, je ne mentais pas ! Donc en voilà un de plus !
On a ici affaire à un split album entre Noi!se (de Tacoma, dans l'état du Washington) et The Gestalts (de Lafayette, dans l'Indiana). Je vais vous épargner une présentation de Noi!se, j'en ai déjà parlé il y a peu et je risque de partir dans un espèce de truc élogieux, totalement subjectif et sûrement qui va durer des heures, où j'en ferai des caisses. Donc bon, souvenez vous, ça tue, c'est le meilleur groupe que j'ai entendu récemment (ça y est je commence...). Par contre The Gestalts c'est du tout neuf (même pour moi), j'en avais jamais entendu parler jusqu'à l'annonce de la sortie de ce split, et c'est normal puisque c'est leur première prod'. Comment vous définir ça... Je dirai que c'est du early punk, genre même pas punk '77 mais ce qui se faisait avant aux U.S.A. (genre les Dead Boys, The Dictators, je serai même tenté de rapprocher ça des Stooges), et aussi pas mal à Stiff Little Fingers. Tempo plutôt rapide, avec une voix claire, comme la guitare rythmique d'ailleurs, des solos sympas... Bref c'est bien fait, mais au final j'accroche pas plus que ça, va savoir pourquoi... Pourtant le punk américain (j'entends les trucs à partir de 1975 et jusqu'à la fin des années 70), je suis pas contre, y a même des trucs que j'adore, mais là... Il manque un truc, je saurai pas dire quoi...


Faisons un court entracte les copain, voilà les lois de la Gestalt. c'est hyper intéressant, j'ai étudié ça mais c'est long, faites des recherches vous mêmes, ras le cul de l'assistanat non mais oh !


Parlons à présent des morceaux. La face A, celle de Noi!se, démarre avec le titre "The Coming Storm", un morceau sur les riches et les politiciens profitant du peuple en l'exploitant, en rendant tout le monde pareil, créant un merdier sans nom qui les mènera à leur perte un jour où l'autre. Comme d'hab, les passages où c'est Matt, le bassiste/chanteur, qui chante sont hyper bien, ceux avec Nate, l'autre chanteur/guitariste j'accroche moins (quoi que les passages où il hurle sont pas mal). Quoi qu'il en soit c'est quand même encore un excellent morceau de Noi!se (pour changer), mention spécial pour le solo de guitare !
L'autre chanson s'appelle "Reality TV". C'est évidemment sur la télé réalité, et je vous laisse deviner que nos amis de Tacoma n'aiment pas vraiment ça. Ils trouvent que les gens y ont l'air cons, et que ça lobotomise les téléspectateurs qui regardent cette chiotte, en leur donnant un sacré modèle de vie de merde. Pour le coup ce morceau sonne beaucoup plus punk-rock que le reste de leur discographie, et c'est le chanteur/guitariste qui chante sur quasi toute la chanson (Matt ne fait que les refrains). Moins bien que l'autre morceau, mais pas nul pour autant (d'ailleurs plus je l'écoute plus j'apprécie).
En face B, c'est au tour de The Gestalts de nous montrer ce qu'ils ont dans le bide. Ils démarrent avec "The Reckless Cheat", qui dure en tout et pour tout 1:17 (eh ouais c'est du punk mon pote !), je vous laisse deviner que le tempo est plutôt rapide. Ça parle d'un type qui est accusé d'un truc qu'il a pas fait et il en peux plus. Le meilleur morceau de cette face, selon moi
L'autre titre, "Borderline", est plus lent (et aussi plus long, faut bien la remplir la galette, surtout qu'elle tourne en 33 RPM !). Si j'ai bien compris c'est sur la misère humaine et l'hypocrisie de la société dans laquelle on vit. Je trouve cette chanson moins bien que la précédente, bien que la guitare solo soit pas mal du tout. Comme je vous l'ai dit plus haut, les morceaux sont sympas, mais ça me marque pas plus que ça quoi.
En ce qui concerne l'emballage (on dirait que je parle d'une tablette de chocolat), on a une couv' par groupe (donc deux frontcovers, et pas de backcover !). Celle de Noi!se a, comme d'hab, été réalisée par Muna, leur graphiste attitré. Je suppose que son travail illustre la chanson "Reality T.V.", puisque l'on voit une vieille télé avec l'écran pété et deux crânes à côté. Comme d'hab c'est bien fait, beau travail ! Côté The Gestalts, c'est une photo, avec un filtre sépia, d'un SDF (aucune référence à l'obscur et mauvais groupe de RAC français) vivant dans un carton, donc j'en déduit que ça fait plutôt référence à "Borderline". La pochette est en gatefold, et à l'intérieur on retrouve les paroles des morceaux de chaque groupe, ainsi que leurs remerciements (une fois de plus, Noi!se remercie l'intégral des forces armées américaines, à chaque fois je trouve ça génial !).
Un split plutôt sympa en somme, enfin surtout pour les morceaux de Noi!se (on est jamais déçu !), même si c'est clairement pas leur meilleur prod. Pour The Gestalts, faites vous votre propre avis, je vous ai donné le mien, peut-être qu'on a pas les mêmes goûts (bien que je vous souhaite d'avoir mes goûts, ils sont vachement bien). C'est disponible sur toutes les bonnes distros, vous pouvez y aller sans trop hésiter puisque Noi!se est désormais une valeur sûre de la Oi!

Face Noi!se
 The Coming Storm
 Reality TV
Face The Gestalts
 Reckless Cheat
 Borderline


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mardi 22 mai 2012

Ici c'est la démocratie, la vraie !

Moi qui dit tout le temps qu'ici c'est pas la démocratie et que nous, rédacteurs, avons les pleins pouvoirs... Je vais faire un bon geste rien que pour vous (monsieur est grand prince). Donc je tiens à vous prévenir, dévoués lecteurs que vous êtes, qu'on a ajoutés un petit sondage (en haut à droite de la page pour les malvoyants), histoire d'en savoir un peu plus sur ce qui vous branche, et d'avoir votre avis sur comment on pourrait améliorer tout ça, uniquement pour votre plaisir (on est quand même vachement sympa). Petite précision, vous avez la possibilité de sélectionner plusieurs réponse (mais vous amusez pas à faire les cons et à cocher tout juste pour qu'on bosse plus, ça marchera pas !). Vous avez jusqu'au 22 juin pour vous exprimez, alors faites-le !


Sois un bon citoyen et vote, a dit le chef (et le chef c'est moi)

Voilà, sur ces saines paroles je retourne faire une vraie chronique... À bientôt !

jeudi 17 mai 2012

[Chronique] Antipati - Quattro Stagioni (Pretty Shitty Town Records - 2011)






Troisième chronique dans la même semaine, à croire que j'ai beaucoup de temps pour moi en ce moment... Tant mieux pour vous !
Aujourd'hui, je vous propose de quitter the land of the free (autrement dit ces bons vieux U.S.A.) pour aller retourner en Europe, plus précisément en Suède. Au rendez-vous, gros vikings, blondes d'un mètre quarte-vingt dix à gros seins, pâtes au saumon et meubles en kit (non monsieur je ne tape jamais dans le cliché - sauras-tu comprendre cette habile référence ?).
On s'attaque donc à Antipati, un groupe tout droit venu de Stockholm, la capitale de la Suède. Vous connaissez un peu les groupes du coin, on en a parlé ici par le passé, notamment de The Clichés (sûrement un des meilleurs groupes actuels, soit dit en passant). Souvenez vous, c'est hyper mélo, hyper bien fait, jamais bourrin pour un sou... bref le rêve quoi. Bah Antipati c'est dans cette veine là, et pour autant c'est pas exactement la même chose que The Clichés. On tape même plus du côté d'Agent Bulldogg (surtout leur deuxième album, Ett Tusen Glas). On notera d'ailleurs que 3 des 4 membres d'Antipati joue dans la récente reformation d'Agent Bulldogg (vu récemment en live, bah j'ai pas été déçu !). Donc voilà, en gros, on est face à de la Oi! bien matinée de punk-rock, chant et guitare solo bien mélo, choeurs à l'octave, et même un peu de clavier sur deux morceaux.

Les quatre gaillards d'Antipati. On remarquera le bon goût du chanteur/guitariste, manifesté par un t-shirt Komintern Sect

Passons au vinyle en lui-même. Intitulé Quattro Stagioni, c'est un EP en pochette gatefold, décoré d'une magnifique pochette imitant une boîte de pizza (d'où le nom de l'EP) en frontcover, photo de pizza à moitié mangée à l'intérieur, et au dos les traditionnels remerciements... Je vous avouerez que j'étais un peu sceptique face à cette étrange choix d'artwork (je le suis toujours remarque), ça me laissait pas présager le mieux pour le contenu du disque. Et puis finalement, une fois la galette tournant joyeusement sur ma platine, j'ai été vite rassuré. Les morceaux sont bien joués, bien catchy. Seul problème, c'est tout en langue Ikea, et y a pas d'insert avec les paroles. Étant donner que j'entrave pas un mot au suédois, ça va être compliqué de vous faire un topo sur les morceaux. Tout ce que je peux vous dire, c'est que les morceaux, au nombre de quatre, ont tous pour sujet une saison (et là tout s'éclaire, le titre de l'EP prend enfin tout son sens), que les morceaux sur l'été et le printemps (respectivement la première et la dernière chanson) sont joués en accords majeurs et les deux autres (dans l'ordre, l'automne et l'hiver) en accords mineurs. Tout ça me semble être un hommage à peine voiler à Antonio Vivaldi (qui n'étais pas pizzaiolo mais pianiste), qui, comme chacun le sait, traînait aux Halles dans les 80's. Rien de plus, à part qu'on peut trouver des paroles assez intéressantes avec la phonétique (si je me souviens bien y avoir une histoire de mémé qui embarque la bouteille de whisky, un truc avec la goutte et une sombre histoire de sommaire). De quoi meubler vos dimanches après-midi en somme.
On se retrouve donc avec un EP très sympa, bien joué et avec un fil conducteur assez original pour la scène qui est la notre (certes on a eu quelques chansons plus ou moins mémorables sur les vacances, mais rien de plus qui me vienne à l'esprit). Une bonne découverte pour moi, si vous avez l'occasion de choper ça n'hésitez pas, vous serez pas déçus. Et si quelqu'un parle suédois et peut m'éclairer sur les paroles, qu'il se manifeste ou se taise à jamais.
Avant que j'oublie, vous m'excuserez pour la mauvaise des photos, je les ai faites avec mon portable, rien d'autre sous la main malheureusement.


Face A
 Sommarpsalm
 Hösten
Face B
 Vinterhymn
 Våren


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dimanche 13 mai 2012

[Chronique] V.A. - A Better Tomorrow (Longshot Music/Contra Records - 2012)




Encore une chronique qui sort aujourd'hui ! Faut dire que ça fait un bail que j'en avais pas fait, j'ai eu le temps d'accumuler des trucs à chroniquer du coup !
On va rester sur notre lancée et parler encore de Oi! américaine. Sachez une chose, à par quelques exceptions, la Oi! américaine ça a jamais trop été mon truc. Trop lourd, trop lent, trop hardcore... Mais depuis peu je regagne espoir. Y a des jeunes groupes américains qui ont la bonne idée d'aller chercher du côté des racines anglaises de notre bonne vieille Oi! et d'ajouter ça à leur propre background pour nous pondre des trucs merveilleux. Je pense à Noi!se, The Broadsiders ou encore Sydney Ducks. vous imaginez bien qu'en apprenant qu'une compil' EP comprenant ces trois groupes (ainsi que Razors In The Night), je pouvais qu'en baver d'avance. Lors d'un récent voyage au pays de la currywurst, je me suis donc procuré ce vinyle (j'ai d'ailleurs rien acheter d'autre, mes finances étaient bien maigres...), sans hésitation aucune. Et vous allez voir que j'ai eu bien raison !
Cette compil' 7" s'ouvre donc sur le morceau "Idle Action"  de Noi!se. Je préfère vous prevenir immédiatement, on est face à une sorte de mise à bien totale. Fin de phrases en choeurs, refrain qui tue, rythmique qui envoi du paté, quelques notes de guitare solo de temps en temps, et surtout la ligne et les breaks de basse quoi... Un morceau sur les types qui parlent plus qu'ils n'agissent, les poseurs, Dieu sait que des chansons sur ça on en a bouffé des caisses, mais celui là est bien écrit. Pour résumer, le morceau est juste génial, je vois rien à y redire, à part que j'en veux plus souvent des comme ça ! Noi!se est définitivement un des meilleurs groupes actuels, voir même le meilleur ! En même temps un groupe qui inclut l'intégral des forces armées américaines dans ses remerciements (puisque je vous rappelle que 2 des membres du groupes sont sous les drapeaux) se devait d'être stylé ! Comme je suis bon prince, voilà la chanson.

Le clip est pas génial, mais comme la chanson est une dérouillade express, ça rattrape tout !

Second titre de la face A, "Frustration", par Razors In The Night, un groupe plutôt Oi!-core (enfin plutôt hardcore que Oi! même) de Boston. Bien speed, bien lourd, grosse voix forcée (mais bien sympa), gros singalong, une guitare solo bien sympa. Vous êtes pas sans savoir que j'y connais rien en HxC, donc je suis incapable de définir à quel sous genre ça appartient, si vous allez pouvoir faire du pickin' up change dessus ou quoi que ce soit d'autre. Tout ce que je sais c'est que j'aime bien. Un morceau sur la frustration donc, comme le laisse deviner le titre, on fait ce qu'on peut mais c'est jamais assez. Pas cool quoi, mais en s'aidant des ses valeurs, ses convictions et surtout ses potes, ça va le faire.
La face B démarre avec The Broadsiders (on en a parlé dans la chronique précédente), de Dallas. Le morceau s'appelle "The Good Men Do", et il est assez différent de ceux du 10" que j'ai chroniqué avant, plus rapide, moins southern rock, mais néanmoins super bon. Bonne mélodie, gros choeurs, solo qui dérouille à la fin, je suis toujours aussi convaincu ! Le morceau parle d'un type qui a des trucs à se reprocher et dont le mode de vie l'a mené directement six pieds sous terre. Au final, très bon morceau.
Enfin on fini avec Sydney Ducks de San Francisco et la chanson "Brannan's Fall". Dans le même style que les morceaux sortis précédemment, guitare claire, hyper mélodique, là aussi des solos bien comme il faut, dans un style très Templars avec une touche punk rock pas dégueu du tout. Le morceau raconte l'histoire d'un type (Brannan donc) qui semble avoir eu un rôle important pendant la ruée vers l'or en Californie (on est donc au XIXème siècle), dans la zone de San Francisco pour être précis (d'où le choix du morceau, les mecs font dans le local). On notera que c'est le seul groupe qui n'a pas fait un titre inédit pour cette compil', puisque ce morceau est aussi présent sur leur démo datant de 2009, mais il a été réenregistré pour l'occasion.
Comme si la grande qualité des quatre groupes et de leurs morceaux respectifs n'était pas suffisante, on nous vend ça avec une pochette dotée d'un très bel artwork, fait par Muna, le type qui s'occupe des pochettes de Noi!se (donc un mec qui fait ça bien). L'avant me rappelle l'affiche Yes We Can de Barack Obama en nuances de bleu, rouge et blanc, et derrière on a une carte des États-Unis avec l'emplacement de chaque groupe. Les paroles sont fournies avec le disque (et c'est tant mieux parce que tout ça est pas mal écrit du tout), ainsi qu'un poster en 45x60cm reprenant la pochette. Pour les collectionneurs, le vinyle existe en quatre couleurs différentes (perso j'ai eu bleu).

Le poster vendu avec le vinyle. Ça va faire bien classe dans mes chiottes !           

Pour conclure, je dirai que j'ai entre les mains un putain de bijou, et que la nouvelle scène américaine me fait rêver ! Tout ça est hyper prometteur, et j'attends avec impatience les prochaines prod' de ces quatre groupes ! La compil' s'appelle A Better Tomorrow et ne pouvait pas mieux porter son nom, vu comment elle nous promet un avenir radieux ! N'hésitez pas une seconde de plus et chopez dans cette merveille !

Face A
 Noi!se - Idle Action
 Razors In The Night - Frustration
Face B
 The Broadsiders - The Good Men Do
 Sydney Ducks - Brannan's Fall

Là vous espérez trouver un lien pour télécharger cette tuerie... Eh ben non ! Ma platine refuse d'encoder quoi que ce soit sur mon faux ordinateur (saloperie de pomme !) et les sons sont introuvables sur le net (en plus c'est sorti que très récemment, on va peut être laisser un peu le temps au truc de se vendre...) ! Donc va falloir attendre que je trouve une solution ou simplement acheter le 7" !

[Chronique] The Broadsiders - Pressed To Kill (Longshot Music/Contra Records - 2010)




Bon, ce soir je prend mon courage à deux mains et je fait une vrai chronique... Enfin me direz vous (et vous avez bien raison !).
Je vais un peu changer ma façon de chroniquer pour celle là (parce qu'on le dira jamais assez, le changement c'est maintenant !), fini l'étude morceau par morceau musicalement, trop long, trop chiant, trop répétitif (sur Bull Brigade j'ai eu l'impression de répéter sans cesse la même chose pour chaque morceau... Même pour moi c'était l'enfer, j'ose à peine imaginer pour toi, dévoué lecteur !), donc je vous parlerai juste des textes, vous me direz ce que vous en pensez, histoire de voir si c'était mieux avant.
Donc en cette chaude soirée de mai, on s'attaque à The Broadsiders, un charment groupe américain tout droit sorti du Texas. Perso quand j'entends le mot Texas, je pense immédiatement cow-boys, armes à feu, rednecks, drapeau sudiste, Hummer et Border Patrol. Tout le monde sait comme moi qu'y a que des taureaux et des pédés qui viennent du Texas mon cowboy, vu que t'es pas très taureau sur les bords, tu serais donc de l'autre bord, comme disait ce bon vieux sergent-instructeur Hartman. Mais trêve de plaisanteries, entrons dans le vif du sujet.
Je connaissais très peu The Broadsiders avant d'acheter ce 10" (à vrai dire j'avais juste entendu leur morceau sur A Better Tomorrow, la toute fraîche compil' EP regroupant la crème de la crème des jeunes groupes américains, la chronique arrive !), on m'en avait dit le plus grand bien, mais je préfère en général me faire ma propre opinion plutôt que d'écouter aveuglement les potes (entre ceux qui écoutent Crass et les amateurs de psychobilly, en même temps j'ai pas le choix...), donc c'est plus ou moins au pif que j'ai acheté ce vinyle. Eh bah je devrais plus souvent me fier à mon tarin ! La claque dans la gueule ! Pour faire simple, prenez The Templars, ajoutez-y une bonne dose de guitares southern rock/country (des genres musicaux qui me sont pourtant pas familiers et que j'apprécie pas vraiment), et on y est, ça donne une originalité au groupe, c'est la première fois que j'entends ça et je suis convaincu ! Le tout avec une voix bien aggressive sans qu'elle soit forcée, des choeurs bien comme il faut sur les refrains, des guitares solos endiablées et des textes bien branlés. Le tout sur 7 titres (en fait 8, il y a un morceau en plus sur la version mp3 de l'album). Personnellement je demande rien de plus ! Ça c'est rock'n'roll !

Le batteur de The Broadsiders. Notez qu'au Texas, le port de la moustache stylé est obligatoire

Ça commence avec "The Castle Law", un morceau sur une loi texane qui autorise les gens à utiliser des armes à feux en cas de légitime défense sur leur propriété. Shoot to kill quoi (bah ouais c'est le Texas garçon !). Sachez que le morceau, si j'ai bien compris, est en faveur de cette loi. On en pense bien ce qu'on veut, le morceau est hyper bien, et c'est ça que je retiens.
On enchaîne avec "Southern Identity", le titre où l'on ressent le plus les influences southern rock du groupe (mention spéciale pour le solo qui claque à la fin) ! 1:42 de pur violence texane, qui reprend les clichés que les gens ont à propos du Texas, en disant que effectivement c'est comme ça dans le Lone Star State, et que putain ils en sont fiers. Aucune honte, et si ça te plaît pas t'as qu'à retourner manger de la salade ! Mon morceau préféré !
Vient ensuite "1836". 1836, c'est la date de l'indépendance de la République du Texas (9 ans avant de devenir un état américain), donc je vous laisse deviner que la chanson ne parle pas du développement économique du Burundi. Encore un morceau qui montre que les gars sont fiers d'être texans. "You can go to hell and I'll go to Texas" comme ils disent !
La face A se clot sur le morceau "Lion's Den", un morceau sur la vie de tous les jours, un combat permanent, et on va se jeter dans l'antre du lion (enfin la gueule du loup, mais fallait bien placer le titre en français un moment ou un autre), sans hésiter ! Là aussi, grosse influence southern rock, ça dépote ! Un autre excellent morceau !
La face B s'ouvre sur "Reaction", sur la fierté de la vie qu'on mène, de se battre jusqu'au bout pour prouver aux gens qu'ils ont tort à notre sujet, peut importe qui ils sont et ce qu'ils disent, on va continuer à notre putain de vie jusqu'au bout, de la façon qu'on l'entend !
Sixième morceau, "Face Value", qu'on pourrait traduire par "côté pile" (la face d'une pièce où sa valeur est indiquée quoi), ça parle des poseurs, des "weekend skinheads", ceux qui sortent de nul part, restent 6 mois puis disparaissent d'un coup pour toujours.
Dernière chanson du 10", "Modern Times", où nos amis texans nous annoncent qu'en ces temps modernes c'est à la nouvelle vague de prendre le contrôle, que même si le changement est douloureux, c'est notre heure et qu'on lâchera rien !
Il y a un huitième morceau, pas présent sur le disque mais sur la version téléchargeable (parce que c'est vendu avec une download card, et ça c'est une bonne idée !), "Mid-City Martyrs", un morceau déjà présent sur l'album Take Back The Streets sorti en 2008 sur Dim Records, et réenregistré pour l'occasion. Ça parle de la vision qu'on les gens des skins au Texas, et laissez moi vous dire qu'elle est pas bonne ! Là aussi un des meilleurs titres du 10", grosse guitare southern rock, décidément j'adore ça (dommage qu'il soit pas sur la galette !). Dans ma grande bonté, je vous met le morceau ici



Comme si ces 8 morceaux géniaux ne suffisaient pas, l'artwork de l'album est bien foutu genre article de journal avec des balles de fusil par dessus (Texas oblige...) et photos des types derrière (le batteur a d'ailleurs une très belle moustache !), ça me rappelle ceux de Noi!se (c'est peut être le même graphiste qui est derrière aussi, il me semble que j'ai lu ça dans une interview dans un zine, mais j'en suis pas sur...), on à droit aux paroles, bizarrement imprimées d'ailleurs, j'ai eu du mal à lire ça au début, mais de toute manière le chant est tout à fait compréhensible, donc pour peu qu'on parle bien anglais on peut s'en passer. Tout ça est vendu sur un vinyle marbré marron/brun/blanc (y parait que c'est un marbrage "bière", pourquoi pas) et avec une download card donc, bonne initiative !
Au final une excellent prod', sûrement un des meilleurs trucs que j'ai entendu cette année ! Moi qui suis pas spécialement fan de la Oi! américaine, la nouvelle vague de groupes ne fait que m'enthousiasmer de plus en plus, et c'est tant mieux ! Continuez comme ça !




Face A
 Castle Law
 Southern Identity
 1836
 Lion's Den
Face B
 Reaction
 Face Value
 Modern Times
Bonus (download card)
 Mid City Martyrs (Redux)


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jeudi 10 mai 2012

Toujours plus de fond de placard

Nom de Dieu, ça fait bien un mois que j'ai rien écrit sur cette foutue page... Il fallait bien y remédier, le changement c'est maintenant comme dit Barbapapa !
Pas de chronique cette fois ci (mais rassurez vous ça va arriver, j'ai du suédois et pas mal de musique de l'oncle Sam qui est arrivé récemment, j'ai de quoi faire des reviews bien sympa, ça va le faire), juste encore un petit point sur les sorties prévues prochainement et les sorties récentes, et une fois de plus, y a pas mal de vieux machins !
Comme par exemple chez Bords de Seine, où aux sorties prévues de Bootboys et Tolbiac's Toads dont je vous ai déjà parlé précédemment viennent s'ajouter un intégral de The Veros (avec plein de reprises et  d'inédits qu'on nous dit !), la même chose avec Haircut (enfin pas un intégral, plus un best-of), et, last but not least, un LP de Taxi Driver, un génial groupe parisien mi 80's, pas Oi! mais plutôt rock, avec un type de Tolbiac's Toads dedans (à la guitare il me semble, corrigez moi si je me plante, et tant qu'on y est on pourrait rapprocher ça des derniers titres que Tolbiac avait sorti, je parle bien évidemment de "Attentat" et de "Et Ils Passaient"), malheureusement trop peu connu j'ai l'impression, alors que ça dépote ! Tenez, pour vous rafraîchir la mémoire, un titre issu du CD que le groupe avait enregistré en 2000

Ah bah ouais je t'avais prévenu, c'est pas Oi! mon pote !

Pour le plus grand bien de nos oreilles, Bandworm Records à décidé de ressortir en version vinyle l'excellent premier album des suédois de The Clichés (je vais pas vous présenter le groupe, écumez les chroniques on en à déjà parlé plein de fois), datant de 2005. Y aura que 250 copies, donc va falloir se précipiter (enculés de schleu, je suis sur qu'ils vont vendre ça une fortune...) !
Sur le label JT Classic (le label des type de Hard Skin, dont c'est la première prod') est sorti une sorte de compilation de divers morceaux issus de tous les EP/LP précédents de Hard Skins justement (donc de 1994 à 2011), pour la plupart maintenant introuvable. Pour ceux qui ne connaissent pas (honte à vous), le concept de Hard Skin c'est de faire de la Oi! hyper cliché, pour se foutre de la gueule des types qui se prennent trop au sérieux. Un peu comme The Clichés quoi, mais en anglais et en plus bourrin (mais tout de même vachement bien). Au total 15 titres, ça s'appelle We're the Fucking - George Single 1978-1981(parait que le graphiste c'est trompé dans les dates en faisant la pochette, quel con celui là), et c'est déjà sorti !
Quoi d'autre ? Ah oui, le groupe catalan tirant sur punk '77/mod rock à forte tendance homo Penny Cocks vient de sortir son premier LP sur Contra, ainsi qu'un split 7" avec Peter & The Test Tube Babies (les 2 morceaux de Penny Cocks figurent sur le LP, par contre à ma connaissance ceux de PTTB sont inédits et pas mal du tout, si Wattie est gentil il nous en fera une chronique, hein !), sorti sur le label américain Oi! The Boat. Perso je suis pas convaincu, ça ressemble de plus en plus à The Jam en moins bien. Enfin, voilà le clip d'un morceau du dernier album, vous vous ferez une idée vous même.



Y  a aussi Dans les Catacombes du Studio de l'Acre, l'album des new-yorkais de The Templars qui ressort pour le vingtième anniversaire de l'album, en version vinyle. Il existe une version normale et une collector, avec pas mal de petites conneries dedans (poster, stickers, badges,...). C'est sorti sur TKO Records. Ça a été pressé à 200 copies il me semble, donc de même, si ça vous intéresse grouillez-vous, y en aura pas pour tout le monde !
Les romains de Pinta Facile sortent ENFIN leur nouvel album, Ieri...Oggi, sur Scarred For Life Records (avec un peu de bol c'est un coup d'envoi qui annonce aussi la sortie imminente des albums de Bull Brigade et de Ciurma Skins, quoi qu'un miracle c'est déjà bien alors 3...). C'est toujours comme avant, du Oi!-Core qui tue, gros choeurs, grosse guitare, voix bien agressive sans être bourrine, bref, sûrement un des meilleurs groupes italiens actuel ! Comme je suis sympa je vous met un morceau de l'album en question :



Sinon tant qu'on est dans le rital, Automatica Aggregazione sort son dernier album avant (tout ça alors que leur split avec Plakkaggio HC n'est toujours pas sorti !) de spliter... Dommage, c'était un bon groupe ! Enfin il me semble que les américains de Stormwatch (tout le monde ne connaît pas forcément, c'est un groupe Oi!-core 90's) sont en train de nous préparer un nouvel album (puisqu'ils se sont reformés et tournent de nouveau), que les anglais de Bakers Dozen ont récemment sorti le leur, Nightmare in Red White & Blue (et de ce que j'en ai entendu, bah malheureusement c'est pas génial...). !
Voilà, sinon The Old Firm Casuals n'a rien sorti ce mois-ci (mais ils ont fait des dates en France, d'ailleurs j'y étais pas), Agent Bulldogg c'est toujours vachement bien (eux aussi ils ont joué en France, par contre là j'y étais) et le 7" pirate de l'Infanterie Sauvage chez Narayan Records est enfin sorti (non je déconne). J'ai surement du oublier pas mal de truc, mais là il st 3h du matin et j'aimerai bien aller me pieuter. Donc vous rajouterez ce qu'il manque vous même en commentaire, on est comme ça chez Vengeance, c'est participatif... Et promis je fais des vraies chroniques bientôt !

vendredi 4 mai 2012

[Old Stuff] Bovver 96 – 96 Bottles of Beer




On va changer un peu de registre et faire un peu original. Bovver 96 est un groupe oi! de Philadelphie (c'est aux Etats Unis sur la côte Est, je dis ça pour toi qui a eu 2 en géo au bac et qui regarde jamais de séries américaines sur TF1) du milieu des années 90. Bon jusque là rien de très original, en plus leur pochette est laide donc ils s'insèrent spatio-temporellement (hè j'ai réussi à le placer!) très bien dans la scène.

Nan la nouveauté c'est qu'il y a une gonzesse au chant (pff jte jure je pensais les américains suffisamment amplis de bonnes vieilles valeurs machistes pour éviter de confier quoique ce soit d'important à une putain de radasse !! (je plaisante mesdemoiselles)).
Et des groupes oi! avec des femmes au chant y en a pas des masses ! On peut citer Man's Ruin, que j'aime beaucoup mais qui fait dans un registre agressif proche du punk, Deadline avant qu'ils fassent de l'horrible soupe, Klasse Kriminale à l'époque d'Antonella et certains groupes du côté obscur que je ne citerai pas ici.

De la oi! relativement rapide, avec un son bien américain, ça le fait plutôt bien ! La voix est agressive mais pas forcée (et c'est tant mieux), avec des intonations que l'on peut très bien imaginer chez un chant masculin, j'aime bien ! Bizarrement ça me fait beaucoup penser à Lower Class Brats en un peu plus oi! évidemment.

A noter un morceau original, Bonney and Reed, sur deux chefs pirates femmes du 18eme (Anne Bonney et MaryReed) qui n'avaient rien à envier en cruauté à leurs camarades masculins, bonne idée de chanson.
La palme de l'idée de morceau pourri revient à High Treason (Tribute To The Rosenbergs) qui reprend bêtement le discours de propagande anti-rouge du gouvernement pour dire « Bien fait pour vos gueule bande de traîtres de Rosenberg »... On s'en serait bien passé ! (même s'il s'est avéré que les époux Rosenberg furent bien des espions à la solde de l'URSS, les USA ont été le seul pays occidental a avoir arrêté et exécuté des gens (les Rosenberg donc) pour espionnage après la seconde guerre mondiale, ce dont je ne me glorifierai pas si j'étais américain mais bon passons...).
Ah oui la deuxième palme du morceau au texte pourri revient à Desensitized qui est très critique contre l'avortement et les femmes qui y recourent... Hé ho les gars faut se réveiller ! Le 19eme siècle c'est fini ! C'est d'ailleurs assez surprenant que ce soit une femme qui sorte ce genre de discours, les américains me surprendront toujours, c'est pas qu'on soit vraiment mieux loti niveau pourcentage d'abrutis dans notre beau pays mais on a un peu plus de pudeur sur ce genre de sujets quand même !
Bon mais passons, on pardonne beaucoup niveau texte aux américains, les pauvres ne sont pas aidés...

Malheureusement il n'y a pas vraiment de quoi se prendre une grosse claque sur cet album, il y a quelques morceaux bien sympas comme Hammer And Brickwall (un bon texte sur la lutte entre les pauvres et les riches, une violente critique de l'Upper Class) ou Mischief Night, le meilleur morceau à mon avis, sur des émeutes à Camden (USA je suppose, je ne sais pas où c'est).
A noter également la reprise de Trouble de Combat 84 en fin de deuxième face.




Malgré ça l'ensemble est assez linéaire et un peu ennuyeux à la longue.

Le disque est sorti sur Walzwerk Germany, un label inconnu pour moi.

Ce Lp est à ma connaissance la troisième et dernière production du groupe.
Précédemment ils avaient sorti le très bon Guetto Oi! et l'excellent deuxième EP Knucklegirls qui est à mon avis leur meilleur production avec le super morceau Rage (les plus observateurs d'entre vous noteront une certaine constance quand au niveau graphique des pochettes). 
Je vous invite à les écouter, ils sont vraiment cools mais je suppose que c'est pareil, faut pas trop s’arrêter sur les paroles! 



jeudi 3 mai 2012

[Chronique] Peace – EP



 
 

C'est bon je vous vois venir là tous avec votre humour de mauvais goût et vos jeux de mots douteux. Non ce groupe n'est pas un hommage à l'urine ni aux groupes pipi (ahah oui je l'ai volé cette blague) mais la nouvelle formation du chanteur de The First Step. Hé ouais.
Pour les allergiques aux hardcore et les amateurs de Comeback Kid qui se sont perdus sur ce blog, The First Step c'est peut être juste le meilleur groupe de Youth Crew de dix dernières années, tout simplement. Et il est juste accompagné par le chanteur de Praise qui n'était autre que le bassiste de Champion.

Peace... C'est vrai que le nom fait pas très hardcore et la pochette va bien avec le nom (donc fait pas très hardcore non plus), mais justement l'idée de prendre les clichés à contre-pied me plaît bien, et puis c'est reposant et chaud comme esthétique... un disque à regarder jambes croisées en fumant de l'afghan assis sur votre moquette... avant de se jeter dans le pit !

Imaginez donc mes petites mains tremblantes d'excitation lorsque je posais pour la première fois la galette sur ma platine. Hé bien pour être honnête c'est vrai que j'ai été un peu déçu avec ma mi-molle à la première écoute, ça me paraissait bien mais pas transcendant. J'ai réécouté... et j'ai aimé.
Pas le même genre que TFS, on est moins dans les standards purs et durs du Youth Crew, mais justement, c'est ça qui est cool !

La première face commence fort avec Be Here Now et un rythme bien stylé qui fait secouer le croupion. Des textes qui appellent à agir maintenant, à profiter de l'instant pour agir, dans la tradition positive hardcore quoi.
Le deuxième titre Let Go est plus classique dans la structure mais bien sympa, très hardcore sxe old school. Un morceau très sombre sur la peur d'évoluer, de changer, de perdre ceux qu'on aime mais qui conclue sur une volonté de résistance, faire face !
On conclue cette première face (toujours des 45t à lire en 33 chez React, ça permet de foutre des morceaux plus longs) avec Free (t'as tout compris?), un morceau assez linéaire, presque punk hardcore (presque hein). Un super texte sur la liberté, la liberté de penser autrement, de réfléchir à l'aspect négatif d'être noyer dans une idéologie de masse, bref Peace rappel que la première étape de la liberté c'est la réflexion.
Deuxième face, Nothing is Broken, grosse claque ! Une grosse part de violence pour te rappeler de pas abandonner, de te battre même si t'es dans la merde jusqu'au cul et que tu déprimes tout seul dans tes chiottes ! Du super hardcore !
Dernier morceau What Else Can We Do ?, c'est marrant l'intro à la basse me fait penser à la musique de générique de Game Of Throne ahah. Morceau super violent encore une fois mais!...  c'est un morceau d'amour ! Faire confiance, construire une relation d'amitié ou d'amour, essayer, tenter... what else can we do ?

J'invite donc tous les amateurs de The First Step à se pencher sur Peace, ça dérouille et on attend la suite !

A TELECHARGER ICI 

[Chronique] Total Régression - EP



 

Dans la série « j'achète des trucs au hasard et puis nique sa mère », j'étais l'autre jour en train de fouiller consciencieusement le bac de 45t punk/oi ! de mon disquaire préféré lorsque cette pochette interpella l’œil de rapace du vinyl qui est le mien. Tiens, un groupe punk français avec un nom à la con que je connais pas... Mais.. mais ! Mais ! Y a des grimaces et des boots !? C'est sorti sur Euthanasie y a plusieurs siècles ?! Parfait j'achète ! (Attention, à ne pas reproduire ches vous, on se retrouve avec de sacrées bouses avec ce genre de comportement)
Bref me voilà donc gambadant gaiement sous des trombes de flottes, mon EP fermement calé sous le bras, la pluie acide parisienne me dégoulinant dans les chaussettes, bien décidé à profiter au plus vite des joies sonores de ma dernière acquisition.

Comme prévu 3 titres de punk/oi ! franchouillard bien gras, dans la lignée de Trotskids et de toutes les subtiles formations musicales de sacs à cubis de France et de Navarre qui s'en sont inspirés depuis. C'est la deuxième sortie sur Euthanasie, ça date de 97, ça vient de paris et ça me rappelle l'odeur des chiens et des bancs de Jussieu. Une belle pochette ouvrante avec pleins de photos de keupons et les paroles des trois titres emballe le tout avec soin.

Galérien ouvre le bal avec le meilleur morceau de l'EP, du pounk bien pêchu, des paroles engagés qui appellent à se mobiliser pour redresser notre beau pays ruiné par des syndicats bolchéviks violeurs de mamans... La basse est vraiment cool en plus, j'aime bien ce morceau !
On continue avec Chomeur... encore une fois un message positif, exhortant les plus démunis à s'inspirer de saines valeurs comme le travail, la persévérance et l'abnégation. Un bien beau message distillé avec fougue sur du son dans la veine Chaos en France tout ça.
Et on conclue en beauté avec un dernier message de paix, I Hate U, morceau super court dont l'intensité permet néanmoins de s'imprégner des vagues de bien être qui s'en dégagent.

Bref un petit EP bien cool dans le genre !


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