mardi 11 décembre 2012

[Chronique] Kids Of The Streets - Under Attack (Street Influence/Oi Family Records - 2012)


La France a eu Street Kids, la Russie a Kids Of The Streets! Mais ne vous fiez pas a la grande originalité du nom, on est bien loin du cliché du groupe Oi! Russe avec voix grasse et grosse guitare assez inaudible. Le dernier album de Kids Of The Streets est une pure bombe! Texte en anglais (ca aide!), rythme bien punk-rock, gros choeurs, texte violents et un excellent guitariste solo qui tend peut-être un peu trop vers le hard/métal de temps en temps. Mais la production et la finition de l'album est excellente, un gros son a l'américaine assez surprenant! 


Mais revenons sur le groupe, première prod' avec un CD démo "Oi for the rebels" en 2009, premier EP "Still Stand" en 2009, puis la sortie de cet excellent album, suivit de peu par un nouvel EP "Get Off!" (vraiment excellent aussi). Groupe SHARP de Voskresensk , bourgade a 88km au sud de Moscou comme ils le précisent eux même (un pur hasard ?), et donc pas vraiment Moscovite mais comme le tube de leur album le précise "Moscow Region Skinhead"! Ils sont maintenant, et l'ont bien mérité, un des groupes phares de la scène Oi! Russe, partageant l'affiche avec tous les groupes étrangers osant s'aventurer en perry sous -15°c. 





Pour revenir à l'album, c'est un sacré mélange : de la Oi! émotionelle, avec des guitares doublées hardcore/emo, des ballades punk à la Flogging Molly sur fond de violon et de balalaïka (si, si!), des chansons très street-punk à la Casualties ou Unseen, le tout sur fond de textes engagés (anti-flics,anti-capitalisme,anti-nazis) ou des textes plus classiques sur le Skinhead way of life mais quand même super bien écrits pour des russes qui écrivent en Anglais! En résumé, super efficace!



Pour finir, le cd est sympa même si je déteste ça  mais le vynil doit pas être super courant en Russie. Tout de même un joli digipack avec de belles photos et un petit livret de paroles qui aurait pu mériter plus que juste les textes. 



Ce groupe fait maintenant partie des incontournables, et cet album des Cd's que j'ai le plus écouté!





1 - The Story
2 - Under Attack
3 - Riot In Our Minds
4 - Moscow Region Skinhead
5 - My Native Town
6 - Last Saturday Night
7 - Voice of the Mainstream
8 - A Way of Life
9 - My Position
10 - Brotherhood
11 - Fight Back the Terraces
12 - It's up to You




[Chronique] The 80's - Vol. II Tradizione Di Qualita' (Oi! Strike - 2012)



Tel Silvio Berlusconi annonçant le retrait de son soutien au gouvernement technique de Mario Monti pour revenir sur la scène politique, le karaoke/tribute band romain The 80's nous revient avec le second volume de ses charmantes reprises latino-tondues, sobrement nommé Tradizone Di Qualita' (on notera l'oubli d'un "I" à "Tradizione", erreur réparée par un sticker sur la pochette précisant "The 80's Vol. II, le disque avec le titre mal orthographié sur la pochette" (au moins ils ne manquent pas d'humour). Toujours la même formule que pour l'opus précédent : 2 membres de Colonna Infame + 2 membres de Plakkaggio HC (qui a récemment sorti un nouvelle album, Approdo, de très bonne facture, soit dit en passant) = T.N.T. ! Toujours aussi rentre dedans que le précédent, fidèle à l'esprit des groupes 80's transalpins dans un style plus moderne, plus Oi!-core, assez populaire chez nos cousins tortellinophiles (pensez Colonna Infame, évidemment, ou Banda Del Rione par exemple). Reste encore à savoir si ce seconde volume est d'aussi bonne facture que le premier, question à laquelle je vais répondre immédiatement.


Paolo Petralia, chanteur dans The 80's/Colonna Infame, est aussi, surprise, cuisinier ! Cooking class siamo noi !

Ce second volume est donc composé de 13 titres (soit 2 de moins que celui d'avant), dont des covers de groupes déjà repris dans le premier volume, comme Nabat (dont The 80's ont réussi à rendre bien un des seuls titres chiants, "Shock Delle Case"), Erode, Rough, Hope & Glory ou Guerriglia Urbana, et des petits nouveaux en la présence de Gangland (Oi! 80's mythique de Gênes), Asociale (Oi! 90's mythique de Côme), Dioxina (Oi! 80's mythique de Rimini), Incivili (Oi! 80's moins mythique mais quand même de La Spezia) et High Circle (Punk Hardcore 80's de Rome, je connaissais pas, chouette découverte !).
Comme pour le volume précédent, je vais revenir uniquement sur les morceaux qui m'ont le plus plu, sinon ça va être chiant et interminable. Le choix va être difficile, étant donné que je trouve toutes les covers géniales, et pourtant va falloir le faire. Bon ben commençons par "Spacca La Spada" de Asociale, un des groupes italiens que je préfère, repris ici avec brio, bien lourd, gros choeurs, et puis comme "Droga Arma Del Potere" de Rip-Off sur l'album précédent, c'est un morceau contre les types qui se piquent, nickel.
"Aiuta La Tua Scena" de High Circle, un morceau prônant l'unité et l'engagement dans la scène pour la rendre plus forte. Une reprise dans un style bien plus Oi! que l'originale, une vrai bombe !
L'inévitable reprise des provocateurs, fanatiques jusqu'au boutistes de la R.D.A., j'ai nommé Erode, dont c'est ici le morceau "Europa" qu'on nous propose. Les lecteurs fidèles auront lu ma chronique du 7" ou figure la version originale de ce titre et savent à quoi s'attendre. Pour les autres, on va la faire simple : anti-E.U., anti-OTAN, anti-américain, un morceau d'Erode comme tant d'autre quoi, ici en version ultra-violente, ça le fait pour moi.
"Diritto Al Lavoro" des genovesi de Gangland, groupe auteur du légendaire morceau "Sangue In Gradinata", sur les violences au stade, pour un morceau ici hyper social, sur le désoeuvrement de la jeunesse italienne, sans perspective d'avenir. Le groupe manquait vraiment dans le premier opus, l'erreur est réparée et je ne peux que m'en réjouir !
Enfin on notera la présence d'un morceau mi-original de The 80's, perdant son statut de groupe karaoke Oi! le temps de la dernière chanson de l'album, où ils rendent hommage à leurs grands ancêtres (en vrac, Nabat, Rough, SS20, F.U.N., Plastic Surgery, Rip Off ou encore Claptrap). Mi-original, car les paroles sont d'eux, mais l'instru est celle de "Mexico" de Böhse Onkelz, rien que ça. Un excellent morceau qui clôt très bien ce tout aussi excellent seconde volume de reprise, bien joué les gars !

Le fameux morceau tribute, régalez vous c'est moi qui offre

Côté packaging, là aussi pas mal de travail a été fait : l'atrwork est bien plus beau que celui du premier album (qui était tout de même déjà pas mal), on a droit à un insert avec toutes les paroles d'un côté et des photos, remerciements et un texte intéressant sur la scène Oi! et les années 80 écrit par Marco Balestrino (chanteur de Klasse Kriminale pour les incultes). On notera, en back cover, la reprise de dessin du 7" de Hope & Glory et du LP de Claptrap, l'unique groupe 2 tone au monde s'étant déclaré fasciste dans une interview à ma connaissance (je vous avais dit qu'en Italie tout était possible).

Le fameux logo de Claptrap. Chose promise chose due madame Vimaire !

Un achat qui me semble donc bien indispensable, pour les amateurs de Oi! italienne en particulier, puisque ce second volume vaut largement le premier. Toujours produit par Oi! Strike, le label de Paolo Petralia, sachez que seul 350 copies ont été faites, donc ne  perdez pas votre temps et chopez moi ça de suite !

Face A
 Spacca La Spada (Asociale)
 Un Altro Giorno Di Gloria (Nabat)
 Siamo Noi! (Dioxina)
 Aiuta La Tua Scena (High Circle)
 Europa (Erode)
 Shock Delle Case (Nabat)
Face B
 Potere Nelle Strade (Nabat)
 Nessun Amico (Guerriglia Urbana)
 Working Class (Hope & Glory)
 Incivile (Incivili)
 Restiamo Uniti (Rough)
 Diritto Al Lavoro (Gangland)
 80's

Pas de lien de téléchargement pour celui-ci non plus, ça vient de sortir, faut pas déconner non plus, on va lui laisser le temps de se vendre. Vous vous contenterez donc de l'aperçu qui suit et puis c'est tout.

La reprise de "Aiuta La Tua Scena" de High Circle, le seul groupe punk-hardcore repris sur l'album.

samedi 8 décembre 2012

[Chronique] Bootstroke - Όπως παλιά (Rebellion Records - 2012)




Mes biens chers frères, mes biens chères soeurs, j'ai bien peur qu'on soit contraint de rester entre nous. Juste vous et moi, au coin du feu, pendant ce triste samedi de Décembre (profitez en bien, c'est l'avant dernier avant la fin du monde, selon feu nos camarades les Mayas). En effet, mes collègues semblent avoir désertés totalement le puit de culture qu'est Vengeance. Déjà que moi j'écris pas des masses en ce moment, eux c'est le néant total... La rumeur populaire dit qu'ils sont partis profitez des derniers jours de l'humanité dans un bunker le long des côtes normandes, accompagnés de moult filles de joie et autres personnes du sexe féminin attendant le bus là où il n'y a pas d'arrêt. Mais au final il y a un peu de joie dans ce malheur puisque le meilleur (en l'occurrence moi) reste.
Trêve d'inutiles bavardages, de quoi allons nous parler aujourd'hui ? Eh bien, suite à deux voyages successifs en la sainte terre de la currywürst et de la pills de rat en bouteille, j'ai eu l'occasion de ramener pas mal de galettes (une bonne quinzaine au bas mot), ce qui me laisse l'embarras du choix. On va donc faire le choix de l'originalité et parler des sympathiques tondus helléniques de Bootstroke, sûrement le groupe grecque le plus connus par chez nous (je dois bien vous avouer que j'en connais pas des masses d'autres à vrai dire), qui nous livre ici sa seconde production sur vinyle, la première étant un sympathique split sorti l'année dernière avec les teutons de Stomper 98. Pour rappelle, Bootstroke est un groupe athénien existant depuis 2000 et qui a au compteur, outre les deux EPs évoqués plus haut, deux albums et un split album avec leurs compatriotes de Jungle Fever, également athéniens. Bootstroke est un groupe de Oi! assez sympathique, on y retrouve des gros choeurs, une rythmique qui envoie du lourd tel l'insurgé grec lançant un pavé sur la police locale pour exprimer son ras-le-bol de manger des cailloux à tous les repas, le tout généralement accompagné d'une guitare solo mélo qui rend tout ça fort sympathique. Pas mal de textes sur le football (notamment Ένα Goal sur leur second album, aimablement renommé par moi et mes camarades "J'ai la gaule"), sur le skinhead way of life, bref rien de bien original et de toute façon je peux pas vous dire grand chose de plus, puisque la grande majorité des textes de Bootstroke sont en grec, et que je ne maîtrise absolument pas cette langue (tout au plus je peux commander un ouzo et demander si la moussaka est faite avec de la viande d'enfants macédoniens). Donc pour cette chronique, vous aurez droit à des traductions made in Google, ça sera sûrement laid, pas forcément compréhensible, mais vous ferez avec et puis c'est tout.

Un bon vieux pogo au Parthénon. En Grèce on sait se marrer.

Donc ce sympathique EP appelé Όπως παλιά ("Aussi Vieux", me dit Google, trad', je vous avez prévenu hein...) est composé de pas moins de cinq morceaux, tous en grec donc, s'ouvre sur le morceau Α.Φ.Μ. ("A.F.M.", Google me traduit ça par "Contribuable"), suivi de Κοίτα Πως Είσαι ("Regardes-toi"),  Όπως παλιά, le titre éponyme, Μια Αλήθεια ("La Vérité") et enfin Σώσε Με ("Sauve-Moi") , où sur le refrain je comprend "Elle a des chaussettes mais elle a des potes", un morceau en faveur de la transpiration des pieds sûrement). J'ai pas franchement d'idée de quoi tout ça parle, mais en tout cas ça me plaît ! J'avais déjà bien accroché sur leurs disques précédents (sauf le split avec Stomper qui m'avait laissé un moins bon souvenir), et je suis pas déçu avec cet EP ! Les 5 morceaux ont bien la pêche, en plus je trouve que le grec ça sonne bien ! Toujours aussi mélo, moins de choeurs qu'avant (tant pis), toujours cette guitare solo toute simple qui apporte une touche un peu plus légère, parfait ! Il me semble que les gars de Bootstroke on perdu un membre entre ce disque là et le précédent, grâce à Dieu ça n'influe en rien sur la qualité du groupe. Si vous voulez mon avis le 3ème morceau est le meilleur des 5, d'ailleurs je vous le met ici, vous m'en direz des nouvelles.



Plus lourd qu'un saladier de moussaka, plus violent qu'une cuite au raki si vous voulez mon avis !

Tout ça est vendu avec une sympathique pochette où figure une photo du groupe en noir et blanc, le nom des morceaux derrières et... pas d'insert, comme ça si j'avais voulu me faire chier à taper les textes sur Google pour essayer de comprendre un truc, ça aurait pas été possible... Donc c'est sorti dans le cadre des 7" Collectors's Series de Rebellion Records (4ème sortie dans le cadre de la série pour être précis, je vous avais chroniqué le groupe australien Razorcut précédemment, c'était le 2ème EP de cette même série), ce qui veut dire 500 exemplaires et pas un de plus. 100 en noir, 200 en blanc et 200 en splatter (la version que j'ai). Donc c'est pas trop dur à trouver en vente sur le net, chopez le donc, c'est une prod' sympathique et une bonne introduction à la scène grecque, qui n'a rien à voir avec le salade-tomate-oignons sauce samouraï chef, loin de là ! C'est juste vraiment dommage qu'il y ai pas les textes, j'aurai eu plus de choses à dire dessus !


Face A
 Α.Φ.Μ.
 Κοίτα Πως Είσαι
 Όπως παλιά
Face B
 Μια Αλήθεια
 Σώσε Με

Pas de téléchargement pour ce disque, soutenez un peu financièrement nos camarades evzones en jupettes et en sabots à pompons, c'est la crise chez eux bordel !





mercredi 21 novembre 2012

[Chronique] V.A. - Red White & Blue Which One Are You ? (Longshot Music/Pirate Press Record - 2012)




Après un bon mois d'absence, il était temps pour Vengeance de revenir aux affaires. Plusieurs livraisons/voyages nous ont permis de collecter pas mal de prods sympas qu'on va pouvoir, dans notre incommensurable bonté, partager avec vous.
C'est donc moi qui ouvre les hostilités avec une compil' toute fraîche, Red White & Blue - Which One Are You ? sortie chez Longshot/Pirate Press, regroupant deux groupes américains et deux groupes anglais (d'où le nom du merdier), un morceau par groupe, tout ça sur deux 7". Faut croire que c'est la saison des split 4-way puisque rappelez vous que Randale nous avez déjà sorti le sien, à savoir Hooligan Classics Vol.1 (que j'ai également chroniqué il y a quelques mois) cette année, qu'on avait eu droit plus tôt à l'excellent A Better Tomorrow (chez Longshot/Contra, lui aussi chroniqué précédemment par moi même) et que d'après mes sources (qui sont extrêmement bonnes puisque les infos me viennent de première main), on va avoir droit au même genre de production bientôt dans le royaume de France et de Navarre. La concurrence est donc rude, on verra bien qui s'en sortira le mieux !
Attaquons dès maintenant cette sympathique galette par le côté américain (le premier 7"). On ouvre avec Harrington Saints, de San Francisco, que vous devriez connaître, puisqu'ils en sont déjà à deux albums (dont un sorti récemment, Pride & Tradition) et nombres EP/split (avec les australiens de Slick 46 ou les allemands de Volxsturm par exemple). Figurez-vous que les bougres n'ont pas daigné nous offrir de titre inédit, puisque celui-ci, "Slogans On The Wall", est sur leur dernier album. N'empêche qu'il est très bon. Un subtil mélange de Oi! à l'américaine et de punk rock (toujours à l'américaine), qui donne un titre bien speed. Mention spécial pour la guitare solo (ça m'a fait penser à Plastic Gangsters, allez savoir pourquoi), qui renforce le côté mélo du bordel, tout ça avec des paroles nostalgiques style "c'était mieux avant" renforcées par deux-trois choeurs en vrac, ce qui au final nous donne un bon titre d'ouverture. Les gaillards ont beau être une sorte d'ode à la surcharge pondérale, ça ne leur empêche pas de connaître leur affaire !
Second groupe du 7" américain, les incontournables Old Firm Casuals, mené par Lars Frederiksen. Je vais pas revenir sur le groupe, je pense que tout le monde en a entendu parlé et a déjà écouté un fois (et c'est fait son avis dessus par la même occasion). Ces braves types nous offrent le morceau "D.M.D.P" (pour "Doctor Marten's Dental Plan"). Ne vous fiez pas au titre, c'est n'est pas une cover de Bound For Glory (de toute manière j'ai pas l'impression que les gars soient très branchés Hammerskin Nation, surtout que le batteur m'a l'air un poil latino), ni un rip-off de "If The Kids Are United" de Sham 69 comme pourrait laisser croire l'intro (qui est, certes, tout à fait identique, mais je vois ça comme une sorte d'hommage, ça me paraît bien trop gros pour que ce soit autre chose). Une fois ces précisions faites, on a affaire à un morceau sympathique, une sorte d'invitation à casser des bouches (c'est pas les paroles les plus intelligentes et les mieux écrites que j'ai lu de ma vie, mais en même temps je m'attendais pas à lire du Céline, c'est pas comme si je tombais de haut), bon vieux choeurs, mais c'est surtout la présence du piano que l'on retiendra, pour un côté à la Franky Flame (mais pas trop non plus hein), pas désagréable ! Un morceau honnête, mieux que celui sur le split avec Evil Conduct si vous voulez mon avis.


Les sympathiques Harrington Saints. Hola quintal !


Retour vers notre Vieux Continent maintenant, puisque le deuxième 7" qui compose ce split 4-way est consacré à la Perfide Albion (l'Angleterre pour les moins littéraires d'entre vous). C'est Argy Bargy, le side project du guitariste de Cock Sparrer (j'espère que tout le monde aura fait le lien avec le nom du groupe), qui viennent eux aussi de sortir un album (Hopes, Dreams Lies & Schemes, chez Randale Records) qui ouvre la marche. Ce groupe m'avait laissé le souvenir d'un truc hyper bourrin en live, là ça l'est un peu moins, plus mélo, mais ça envoie du bois quand même (musicalement, assez peu à voir avec Cock Sparrer en somme). Ils nous proposent ici "No Good Reason", un titre honnête, dans le plus pur style des groupes Oi! anglais actuels, c'est surtout la tentative de choeur d'église que je retiens, pas vraiment habituel dans la scène qui est la notre (vous vous doutez que si c'est le choeurs que j'ai retenu, c'est que le reste m'a pas vraiment impressionné, eh bien vous avez raison). Pas la meilleure chanson du split, mais ça se laisse tout de même écouter.
On a ouvert cette chronique avec un groupe de gros, pour ne pas trop vous choquez, finissons là avec le groupe qui compte parmi ses membres l'un des plus célèbre gros de toute la scène Oi!, j'ai nommé Booze & Glory, le fameux groupe anglais dont aucun membre n'est anglais. L'homme-poire (c'est désormais son nom officiel dans une bonne partie de l'Europe) et ses compères nous ont habitués aux chansons hyper clichés, dans la lignée d'Evil Conduct, donc pour ceux qui craignaient un énième morceau sur West Ham, rassurez vous, c'est pas ça. C'est un énième morceau sur Londres qu'ils nous offrent ici, en la présence de "Maybe". Les paroles sont donc vues et revues, (on notera la reprise de "Maybe it's because I'm a londoner/That I love London town", une sorte de chanson populaire sur Londres, déjà cité en leurs temps par les Cockney Rejects). Mais comme vous le savez aussi, ce charmant groupe de troubadours irlando-suèdo-polonais sait nous confectionner des morceaux qui restent dans la tête (je pense à "Swinging Fuckin' Hammers", "London Skinhead Crew", "London", j'en passe et des meilleurs), et ce morceau ne déroge pas à la règle, d'autant plus qu'il est accompagné, comme toujours, de choeurs en pagaille et d'une rythmique bien faite, mais surtout d'une guitare solo hyper efficace. Un pote me disait qu'avec ce morceau, Booze & Glory avait enfin un hit, c'est pas faux du tout ! En tout cas c'est, pour moi, le meilleur morceau de ce split.


Saviez-vous que le guitariste de Booze & Glory avait été Roi de France ?


Maintenant qu'on en a fini avec les morceaux, planchons un peu sur le packaging. On a droit à une sympathique couverture, mélangeant à la fois la Star-Spangled Banner et le Union Jack, avec des jolies petites cartes en surimpression (enfin on a pas les U.S.A. mais juste la Californie). Tout ça est en gatefold avec à l'intérieur des photos en noir et blanc de chaque groupe, accompagnées de leur line-up et des informations habituelles... mais pas des paroles, et ça c'est bien dommage (heureusement que votre serviteur maîtrise l'anglais avec grâce et brio) ! Pour se rattraper Longshot fourni un download code avec le disque, ça fait toujours plaisir, comme ça j'aurai pas à le chercher des heures sur internet. Pour les collectionneurs, vous avez du boulot, puisque le vinyle, qui est déjà à sont second pressage (faut croire que ça part vite), existe en pas moins de huit couleurs différentes. Sachez que, comme je suis une personne internationalement reconnue et respectée, j'ai eu le droit à une édition limitée à 100 exemplaires, avec vinyles dorés, disponible uniquement pour Randale Records (en fait c'est faux, j'ai juste eu du bol, j'avais pas pris connaissance de cette version du disque).
Une bonne production, comme souvent quand ça vient de chez Longshot, que je vous conseil vivement d'acquérir, déjà parce que les morceaux sont biens et ensuite parce que ça donne un bon aperçu de la scène américano-anglaise actuelle, d'autant plus que ces quatre groupes tournent pas mal, on les retrouve d'ailleurs souvent dans les divers festivals qui ponctuent l'année, pour votre plus grande joie. Comme dirait le vendeur ambulant de fruits et légumes qui garde fièrement la bouche de métro près de chez moi, achetez, achetez, achetez !

Face Harrington Saints
 Slogans On The Wall
Face The Old Firm Casuals
 D.M.D.P.
Face Argy Bargy
 No Good Reason
Face Booze & Glory
 Maybe



dimanche 14 octobre 2012

[Chronique] Breakout – Demo Cdr





Changeons de registre pour nous intéresser à la première production de nos amis à spikes longs parisiens. Hé ouais on est tellement cools qu'on a même des potes pounks !
Ces 4 gars là sont à fond dans le street punk et ça se voit autant sur leurs cheveux que ça s'entend dans leurs morceaux, donc si vous kiffez des trucs comme Cheap Sex, Evacuate, Unseen, Krum Bums, Virus ou plus près de chez nous Pestpocken ou les suisses de Hangover Generation ou de X-Dictators, ce groupe est pour vous !

Le problème avec le street punk c'est que c'est plus dur à jouer que de la oi! de région minière ou que du crust flamand, donc on sait jamais trop à quoi s'attendre quand des petits nouveaux se sortent les doigts du perf pour les caler sur un manche de gratte.
Hé ben dés les débuts (et j'ai eu la chance d'assister à leur premier concert je crois) j'ai été très impressionné par le niveau et le rendu du bordel. C'est bien construit, c'est efficace, c'est bien joué et ça a la patate ! Cool quoi !
Après un ptit changement de line up avec l'arrivée d'un nouveau bassiste (qui joue vraiment SUPER bien) nos quatre joyeux lurons ont mis en boîte quelques titres en juin 2011 puis de nouveau en avril de cette année et c'est ces titres qu'on retrouve sur cette petite démo (3 titres de 2011 et 2 de 2012).



Musicalement c'est vraiment bien fait, de bons riffs, des breaks bien cool et des lignes de basse mortelles, le mix est bien propre, on entend bien tout, bref c'est une super qualité pour une démo. Mais pour être franc y a deux trucs qui me bloquent un peu, d'abord le chant lead qui ressort pas super bien dans le mix et qui manque de présence et dont le côté vachement hurlé-forcé à la « je m'écrase une clope sur le téton en m'étouffant avec mes corn flakes » n'est pas ce que je préfère dans le style (c'est une question de goût) et puis deuxièmement (mais c'est moins important) les paroles en franglais à l'accent parisien très prononcé (We want the TROU!)... bon je sais c'est super dur de chanter correctement en anglais et c'est aussi super dur de faire du bon street punk en français donc je ne jette pas la pierre...

C'est sans doute pour ça que mes morceaux préférés sont ceux avec le chant le plus clair (quand Frank chante le plus) et pleins de chœurs comme sur Make Me Sick et We Want The Truth, les tubes de cette démo d'après moi.
Refuse est super bien construit musicalement, y a rien à dire il défonce, mais le chant me dérange un peu.
Le dernier titre, Let Me Think est sûrement le plus efficace musicalement, super riff de gratte avec même un côté un peu hardcore dans les breaks du refrain et une incrustation d'un passage radio bien stylé au milieu.... bref c'est super cool, j'ai juste un poil du mal avec le chant quoi, mais ça c'est moi qui suis difficile.

Un groupe très prometteur que je vous invite à découvrir en écoutant leur démo et en allant les voir à une de leur date en France, en Belgique ou au Luxembourg puisque ce sont des habitués de ces régions, en plus ils sont supers cools! Enfin le groupe de street punk qui manquait à la région parisienne!




vendredi 7 septembre 2012

[Chronique] Lasting Values – Keep The Distance CD 2009





Allez hop une petite chronique CD pour changer !
La récente découverte de ce groupe Nantais m'a enfin permis de comprendre la blague du titre de la démo de No Solution (ouais j'arrivais vraiment pas à piger leur titre...), putain les private joke c'est pas toujours facile à suivre quand t'es pas initié...
Les Lasting Values sont donc (encore!) un autre groupe hardcore de Nantes, la venise hardcore de l'ouest. Là où les No Solution sont plus jus d'orange et pâté végétale, les Lasting Values ont plus l'air d'être vodka orange et pâté génitale euh... pâté de sable ! (euh non bon tant pis)... mais c'est pas grave moi j'aime bien les deux (groupes!).
6 morceaux en 9 min, ces types là sont pressés, ça tombe bien le hardcore c'est un peu comme quand t'avais 16 ans, ça dure pas longtemps.

Ces 5 braves garçons se sont nommés ainsi d'après un morceau de In My Eyes, eux-mêmes nommés d'après un morceau de Minor Threat, eux-mêmes nommés d'après un morceau de Boy Georges... non je déconne ! (putain dans 10 ans on pourra aller loin comme ça!). Au moins les influences sont claires et bonnes, à plutôt aller chercher du côté du revival Youth Crew années 90 voir plus près de nous avec des choses sonnant plus modernes, comme Champion ou ce genre de truc... Mais comme le dit lui-même le chanteur, dans l'interview du groupe dans le très bon numéro 1 (y en a-t-il eu d'autres?) de Désordre, Lasting Values c'est un peu un mélange de tout ça, des gros breaks de basse et des gros choeurs Youth Crew et des ptits guitares homos pour faire moderne, le tout accompagné de textes « sombres mais positifs ».



Keep The Distance et Lose Control sont des hymnes violents, des appels brutals, à garder le cap, à se battre pour rester soi, et à envoyer chier ceux qui pourraient te tirer vers le bas.
In My Back est dans le pur style trahison, stab in the back à la Youth Of Today, et est sans doute celle qui sonne le plus moderne, on n'est pas loin de Betrayed.
Super intro à la basse sur You're Not Just Anybody, gros démarrage Youth Crew, gros choeurs, gros breaks, bref grosse violence pour cet appel à prendre confiance, à exister pleinement, mon morceau préféré !
Another Reality balance vénère un texte virulent contre le formatage intellectuel, contre ceux qui voudraient controler ta vie, tes idées, tes choix... Encore un super morceau qui peut parler à tous.
Et on conclue ce petit coït précoce avec Stronger Than Ever, une conclusion plutôt positive apres tous ces textes relativement pessimistes (voir fatalistes et désespérés, tout à fait dans la veine de Betrayed) : malgré les difficultés nous restons unis et soudés et ensemble on s'en sort et on vous emmerde !

Le CD est accompagné d'un petit livret en couleur avec des photos cools et les paroles de morceaux, là je dois dire qu'ils ont mieux géré le packaging que No Solution (désolé!).

Bref un ptit CD vraiment excellent qui donne très envie de voir le groupe en live !

 A TELECHARGER ICI



jeudi 6 septembre 2012

L'attaque des kangourous en bottes

RazorCut - Combative Attitude EP (Longshot Music/Rebellion Records - 2012)



Selon mon humble co-rédacteur, vous en auriez marre de la bonne vieille Oi! transalpine que j'aime tant. Les 350 vues (pour l'instant) pour l'article sur The 80's me laisse penser le contraire (qui plus est je me souviens d'un commentaire où l'on m'en demandait même plus, le peuple m'acclame !), mais enfin bon, laissez donc ce pauvre hère à ses élucubrations malsaines (et à ses infâmes vinyles de post-hardcore et autre anarcho-punk par la même occasion). Moi-même étant un grand homme, généreux, fondamentalement bon et respectueux de mon prochain (on me souffle dans l'oreillette que c'est un mensonge éhonté), je vais donc vous gratifier d'une chronique d'un groupe non-italien. En l'occurrence,  c'est RazorCut, ils sont Australiens, de Melbourne pour être tout à fait précis, comme leur petits camarades de Marching Orders. Le groupe est composé de trois Australiens (dont deux sont en fait des Australiennes, deux gonzesses dans un groupe de Oi! c'est assez rare pour être relevé) et d'un Anglais (un de ceux qui devait regretter les putes et les bagnards sûrement). Comment je pourrais vous décrire ça... Musicalement y a un quelque chose à la Anti Heroes (mais juste musicalement hein, la voix n'a rien à voir), et puis comme on se refait pas ça me fait aussi un peu penser à Marching Orders (entre voisin ils doivent se passer les idées). Pour rendre ça un peu plus clair, c'est bien rentre dedans sans être bourrin, pas de fioriture (on peu pas dire que j'ai été ébloui par les solos qui se compte sur les doigts d'une main amputée de quatre doigts, pour les moins matheux d'entre vous ça veut dire un), pas mal de break de basse. Là ou ça devient particulier c'est au niveau de la voix. C'est chanté extrêmement bizarrement je dois dire, j'ai eu beaucoup de mal au début pour être franc avec vous (on va pas commencer à se cacher des trucs, se serait mal), déjà elle est bien mélo, mais je sais pas, dès fois ça me semble chanté sur le mauvais ton, ou un peu trop haut. Mais à force d'écouter le disque (car nous chez Vengeance on écoute le même disque en boucle pendant des semaines avant de vous en faire une chronique, pour faire ça bien, ne nous remerciez pas c'est tout naturel), je m'y suis fait, et finalement ça me plait bien. Ce qui me plait bien surtout c'est qu'il y a du gros singalong sur les choeurs, et que la présence de deux demoiselles dans le groupe donne un résultat bien sympa.
Parlons donc un peu des morceaux. Déjà je note un grave problème. L'accent du chanteur est hyper chaud à comprendre, tout est hyper appuyé, la prononciation est assez chelou, je veux pas savoir si le type est australien ou si c'est justement l'unique anglais du groupe, le truc c'est que j'entrave pas tout (et l'absence d'insert avec les paroles n'aide pas vraiment. Donc je vais faire comme je peux et vous vous en contenterez (toujours aucune trace de démocratie dans mes articles, vous avez vu ?).
Le morceau qui ouvre la face A s'appelle "Just Another Day" et parle du fait de se faire niquer tous les jours par les politiciens, les taxes, l'augmentation du prix de la mozzarella au Monoprix en bas ce chez moi, bref, ce genre de trucs insupportables. Mais on les aura un jour ces salauds qui tentent de nous introduire des épis de maïs dans l'anus sans même nous demander notre avis (quelle belle image, le camarade Marx serait fier de ma vision de la lutte contre le Capital). Un morceau sympa, même si c'est pas le meilleur de l'EP.
Viens ensuite "Combative Attitude", que je trouvais vraiment nul à la première écoute, mais finalement c'est un de ceux que je préfère, il me reste en tête en fait. Chouette intro à la basse, chouette refrain, chouettes choeurs... Je suppose que ça parle du fait d'avoir l'envie en soi de lutter, de rien lacher (d'avoir une attitude combative pour paraphraser le titre), mais je peux rien vous promettre, là l'accent est vraiment trop chaud pour moi, j'y comprend vraiment pas grand chose... Mais ça reste tout de même un bon morceau !

Les deux morceaux dont on vient de parler

La face B démarre avec "We Were Young", un bon vieux morceau nostalgique comme on en entend des tonnes et des tonnes. En gros c'était mieux avant, on faisait ce qu'on voulait, on se pinter la tête à n'en plus finir, sexe sans protection et lustrage de périnée tous les samedis, la fête permanente quoi ("We were young, we were free/Nothing never seemed to bother me", c'est ça le refrain). À noter sur ce morceau, un solo de guitare (le premier en trois morceaux). Et laissez moi vous dire que c'est du grand art. On sent bien l'influence de nos camarades de Gonna Get Yours (que je salue au passage tiens) en la matière, un bon vieux solo à un doigt quoi ! Mais trève de plaisanterie et de blague sous la ceinture, le résultat et au final pas si mal voir même sympathique.
Dernier morceau de ce 7", "Battles", surement mon préféré. Un peu plus rentre dedans que les précédents (surement parce que les accords sont plus graves), les choeurs féminins qui rendent vraiment bien sur le refrain, le tout est plus dynamique que le reste finalement. Et puis bon, une fois de plus une grandiose guitare solo (à force d'écouter des conneries punkrockifiante je deviens presque difficile putain !) , m'enfin bon ça à le mérite de passer bien même si c'est pas hyper élaboré (et vous noterez que ça porte le nombre de solos à deux, j'ai donc dit une connerie en introduction, vous pouvez vous recoudre un doigt). Bon une fois de plus, l'accent hyper prononcé est plus fort que moi, et je comprend pas grand chose au message qu'on tente de me faire passer. Ça parle de soldats, d'attendre que la bataille soit gagnée, de dignité, donc je suppose que c'est soit sur la guerre soit sur le fait de se battre avec ses potes dans la rue pour la survie/l'honneur/ce qu'il te plait. Une fois de plus je suis dans le vague, même si le morceau me plait énormément.
Vous serez heureux d'apprendre que le vinyle est sorti en Europe chez les néerlandais de Rebellion Records, avec une pochette différente de celle que vous pouvez voir plus haut, numérotée main et un insert avec photo et remerciements (qui n'est pas dans ma version à moi, puisque j'ai fait l'acquisition d'une copie américaine, produit là-bas chez Longshot Music). Tout ça est dispo en trois couleurs et en 250 exemplaires (100 noir, 100 blanc, 50 splatter), donc autant vous dire qu'il y en a assez peu, si ça vous intéresse, grouillez vous de le chopper.
Au final, cet EP n'est surement pas le disque du siècle, ni de l'année, mais il a le mérite d'être bien fait et sympathique, le genre de truc que j'aime bien écouter de temps en temps (mais pas tous les jours) pour changer un peu. Pas de téléchargement disponible pour cette prod', mais les deux morceaux de la face A sont en écoute sur le ReverbNation du groupe (cliquez ici, c'est magique, vous y êtes). Si ça vous plait, tant mieux, achetez-le donc et faites vivre un peu la scène au lieu de télécharger sans vergogne !

Face A
 Just Another Day
 Combative Attitude
Face B
 We Were Young
 Battles



Marching Orders - Song Of Yesterday EP (Longshot Music/Contra Records 2012)



Tant qu'on est sur le steak d'autruche, autant y rester, et passer à l'un des groupes phares de l'Australie, j'ai nommé Marching Orders (en en parlait tout à l'heure justement). Un de mes collègues avait fait par le passé une chronique de leur très bon précédent EP Nation Of Ghosts. Eh bien figurez vous que cet EP là est quelque peu différent du précédent. C'est encore toujours plus mélodique, toujours plus homo comme diraient certains. Bah moi j'aime ça, la Oi! bien mélodique, et faut bien avouer que l'accent australien et la voix du chanteur s'y prête plutôt bien !
Le morceau de la face A, qui donne son titre à l'EP ("Songs Of Yesterday" donc), est un morceau assez nostalgique, sur les chansons d'hier comme ils disent, qui avaient plus de sens que les merdes qu'on nous ponds aujourd'hui à la radio ou sur MTV et consorts, qui nous plaisent toujours autant, malgré le temps et les modes qui passent. J'aimais déjà pas mal Marching Orders, mais ce morceau là, c'est la grosse claque dans la gueule pour moi. Je l'ai en permanence dans la tête, je l'écoute tout le temps. Faut dire que tout est bien dedans. Comme je l'ai dit plus haut, hyper mélo, mais aussi une bonne guitare solo elle aussi bien mélo, des bon vieux choeurs, tout ça est extrêmement catchy comme disent nos voisins roast beefs (oui, j'ai fais le choix de parler et d'écrire un anglais correct, donc on dit roast beef et pas rosbeef ni rosbif).

L'insert avec les paroles de "Song Of Yesterday", que je n'ai pas dans ma copie donc...

La face B est une reprise du morceau "Mods Skins Punks" de The Professionals, le groupe qu'ont formé Steve Jones et Paul Cook après les Sex Pistols (où ils étaient respectivement guitariste et batteur). Un morceau sur le Londres de la fin des années 70/début des années 80 (tout début même, puisque la chanson est parue en 1980)  Encore une fois c'est très mélo, mais faut dire que l'original s'y prête, et au final on est face à une bonne reprise. D'ailleurs je vous met l'original, vous vous ferez une idée comme ça

Pas mal hein ? Faut dire que les types ont un passé pas innocent aussi...

Tout ça est livré dans une pochette dont la couverture est une sympathique photo tirée du bouquin Skins de Gavin Watson, et une du groupe au dos. Il me semble que la version européenne du disque comprend un insert avec les paroles de la première chanson (j'en suis pas sur à 100%, mais il me semble bien), mais la mienne n'en a pas (version américaine oblige...). Quoi qu'il en soit tout ça est pressé sur vinyle blanc, et il existe une version limité avec un poster numéroté à la main (qui coûte juste deux fois plus cher que la version normal, sacré marketing !).
Un EP qui m'a pleinement convaincu, même si, comme me disait un camarade, un morceau original et une reprise pour un 7" à 5€, t'as un peu l'impression de te faire flouer quoi. M'enfin bon, si c'est pour avoir une chanson aussi bonne que celle de la face A, moi je veux bien hein !
Une dernière chose. Pour ce disque là vous n'aurez ni téléchargement, ni bandcamp/reverbnation/myspace... Rien du tout, puisque c'est tout bonnement introuvable sur internet. Donc vous avez plus qu'à me croire sur parole quand je dis que c'est bien, l'acheter et puis de toutes façon si vous êtes pas content vous pouvez toujours aller bien niquer votre race, dans ma grande bonté je veux bien vous faire une lettre de recommandation si il faut.

Face A
 Songs Of Yesterday
Face B
 Mods Skins Punks (The Professionals)

Voilà un peu pour ces récentes sorties australiennes, j'aurai aussi pu vous parler de Stranglehold (avec un membre de Marching Orders), The Corps (dignes héritiers de Rose Tattoo en version Oi!), The Hard Targets (là aussi avec un membre de Marching Orders), eux aussi Australiens et ayant eu une sortie musicale dans l'année, mais faut bien les payer les disques, et les frais de port allemands sont assez lourds... Mais vous inquiétez pas, on en reparlera (surtout des deux derniers groupes je pense), ça me permettra d'écrire "Le retour des kangourous tueurs en braces".

samedi 1 septembre 2012

[Old Stuff] Insurance Risk – Violence In Our Minds LP (2009)




On va changer un peu de registre musical pour cette chronique, c'est vrai quoi y a marqué oi!/punk/hardcore sur la bannière, donc on va faire un peu de hardcore (bon ok y a quasiment pas de punk sur le blog mais je vais m'y mettre!).
Un pote m'a refilé ce disque récemment se plaignant que c'était trop speed « tiens toi t'aimes bien les trucs qui vont vite, jte file ça ! » et franchement c'est vrai que ça va vite, mais je l'en remercie, je trouve ça super cool !

Ce groupe Norvégien des années 90 a voulu, en cette période de revival Youth Crew politiquement correcte, prendre le contre pied de cette vague et faire du hardcore vénère et sans concessions dans la lignée de ce qui faisait à Boston dans les années 80 avec des groupes comme SSD, DYS ou Negative FX, du hardcore sans alcool mais avec des couilles comme des balles de baseball !
Ce LP sorti en 2009 regroupe les deux seuls 7'' du groupe (datant des 90s donc) et jamais réédités à ce jour et comme l'explique le batteur dans l'insert, les influences Boston sont pour eux clairement revendiquées et affichées. A vouloir sortir des sentiers battus de la morale bien pensante on peut s'attirer des ennuis et il y eut apparemment une certaine polémique lors de leur tournée européenne, notamment au sujet de leur morceau We Don't Care un poil homophobe. C'est paru d'ailleurs assez surprenant que le label allemand Crucial Response les produise en même temps que ManLiftingBanner, le groupe Youth Crew très à gauche des Pays-bas et je suppose que le label a su comprendre et accepter la démarche des norvégiens pour ce qu'elle était. L'objectif du groupe étant de faire un groupe Straight Edge violent, aux parole vénères et c'est pourquoi ils se sont un peu enflammés sur certains sujets (j'y reviendrai après). 

Grosses influences Boston donc mais pour moi ils tombent dans la catégorie des groupes plus contemporains que je qualifie (peut être abusivement) de « hardcore de skins », c'est violent, c'est direct, c'est pas très tolérant, c'est plein de fierté et ça n'a pas beaucoup de cheveux... (bref c'est skin ! En plus leur album s’appelle Violence in Our Minds quoi...) et se rapprochent donc de groupes comme 86 mentality (évidemment) mais aussi plus récemment Boston Stranglers, Vacant State, Commitment Crew ou plus près de chez nous Don't Need You (RIP).



Donc ce disque nous balance 18 morceaux supers véners dans la gueule (ça sonne d'ailleurs comme une grosse paire de baffe), joués à toute blinde, ne laissant pas une minute de répit à nos muscles endoloris (j'imagine qu'en live ça devait être très physique...).
Donc ça parle évidemment de la fierté d'être SxE, de combattre ceux qui voudraient te faire dévier de cette voie, d'unité, de trahison, d’honnêteté, de violence, de sincérité, etc...
Les types sont straight edge (c'est assez clair ils en parlent tout le temps et y a des X partout sur le pochette) et ne rigolent pas trop avec ça apparemment. Y a qu'à voir la morceau Payback Time qui dit clairement qu'ils vont éclater les mecs qui se la jouent straight edge et qui boivent des bières en cachette ou le titre The Punisher (qui fait évidemment référence au super héros qui ne fait pas vraiment du tout dans la dentelle) et qui menace clairement les revendeurs de drogue (« ceux qui propagent leur mal à travers l'état »), bref les types font parti d'une branche un peu extrême du SxE qui peut paraître comme une dérive malsaine pour certains...j'imagine que Ian McKaye apprécie peu ce genre de discours par exemple !

Bon à part ça ce disque est un pur concentré de rage et de violence brut et franchement... c'est cool !

A TELECHARGER ICI



vendredi 31 août 2012

[Chronique] Toujours Rien – Démo cassette (2009)



 
La vie est pleine de surprises, c'est fou... y a des trucs qui t’arrive comme ça tu comprends pas d'où ça sort... un peu comme quand tu te retrouves avec du persil entre les dents après avoir fini ton Mr.Freeze cherry melon wasabi... ou bien quand tu te réveilles dans le lit de la concierge après être rentré de l'anniv de ton pote René, ton copain de collège, pourtant c'est juste à côté et t'avais juste bu deux coupes de champagne après le kubi d'apéritif... quand il t'arrive des choses comme ça, des choses étonnantes quoi !
Hé ben figurez vous que l'autre jour on m'a refilé une cassette démo d'un groupe punk/oi! de 2009 dont je n'avais jamais entendu parlé... un truc récent mais obscur, complètement produit à l'ancienne par une bande de cro-magnons modernes, isolés des réseaux de communication actuels, bref un groupe stéphanois quoi... (bon j'exagère Toujours Rien a quand même un blogspot avec leur actualité, même si le dernier post date de janvier 2011)


« Tu vas voir c'est du pur skrust de st-étienne, tiens jte la file j'en ai deux ! »
La curiosité ancestrale qui anime ma famille de génération en génération se réveilla alors soudainement dans mon cerveau primitif... cette curiosité qui fit monter mon arrière-arrière-arrière (et j'en passe) grand oncle dans un drakkar pour aller explorer les fondements des jeunes pucelles normandes... cette curiosité légendaire qui me pousse à tester de nouvelles sauces dans un kebab que je ne connais pas … cette putain de curiosité de merde qui m'a fait chié de la flotte sauce samouraï pendant deux jours après.. mais euh ne changeons pas de sujets et revenons à notre cassette !
Parce que oui il s'agit d'une putain de cassette... mais qui fait encore des démos sur cassettes de nos jours à part 15 coreux fétichistes du pas-de-calais ? Hein ?! Ben eux là bas à saint-étienne apparemment...
Donc il a fallu que j'encode la cassette... donc oui jte vois commencer à froncer les sourcils toi là bas ! En effet, skrust de st-étienne + démo cassette + encodage à l'arrache = parmentier de canard auditif... bon ok il y a un « léger » souffle, non "léger" c'est vrai jte jure, ça pourrait être pire, le son est pas si mal, on entend bien la voix et la guitare et très bien la basse et la batterie donc c'est pas mal. hein et puis c'est bon vous allez pas m'emmerder oui !

Quand à la musique on a le droit à 10 titres punk/oi! très revendicatifs et franchement plutôt pas mal foutus qui auraient très bien eu leur place sur un disque sorti chez Chaos Productions y a quelques décennies (je dis ça parce que justement tout à l'heure, en sirotant mon thé à la menthe avec des onion rings, j'écoutais le Volume 2 de Chaos en France qui vient de sortir et franchement ça serait bien passé dessus).
Pour les influences, pensez à un mix de No Class et de Trostskids avec quelques chiens à punks par ci par là et on n'est pas loin (le groupe a surtout joué dans le milieu des squats) ! On peut pas vraiment dire que c'est du Pavarotti (putain heureusement!) ni que ça a la production du dernier Justin Bieber mais pour être franc, plus j'écoute et plus j'accroche...

Y a vraiment de bons titres comme Pas de Réveil, un morceau mid-tempo (avec un bon jeu de basse) sur la léthargie de la jeunesse française actuelle (sur le manque d'avenir pour les jeunes quoi) ou bien l'étonnant Droit Dans le Mur qui est presque new wave ou rock sur les couplets et qui alterne avec des refrains beaucoup plus punks et des paroles très fatalistes, ou bien encore Age de Raison qui pourrait être le début d'un morceau punk mid-tempo de barcelone, très chanté, très « émotif » (et avec une super basse, du coup ça me fait penser à Crosta de Barcelone)... tout ça évidemment entre des titres beaucoup plus keupons rapides comme Ton Insécurité ou Impur Asocial.

Bref un démo finalement plus intéressante que ce à quoi je m'attendais, une bonne surprise quoi !
Bon il est fort probable que le style et le son en rebutent plus d'un au début, faut un peu insister pour apprécier c'est sure, mais faut le prendre comme une démo oubliée d'un obscur groupe candidat à Chaos en France Vol.3, celui qui n'existe pas...

A TELECHARGER ICI

 

 ps : ah toutes mes excuses,  les versions plus ou moins mixés
sont dispos en mp3 sur leur blogspot : ICI
(perso je trouve que ma version rippée sur cassette à plus de charme...)

jeudi 30 août 2012

[Chronique] Sydney Ducks – Demo EP (2009)





Allez hop une petite chronique vite faite qui sent un peu le réchauffé.
Ceux qui nous suivent régulièrement le savent déjà, ici on aime beaucoup Sydney Ducks et j'avais déjà fait les chroniques très enthousiastes de leurs deux Eps, le maintenant classique Stray Dogs et le petit dernier Esprit de Corps.
Hé bien lors de leur passage à Paris pour une super prestation scénique à la miroiterie, il y a presque un mois maintenant, j'ai eu l'occasion de leur choper leur demo rééditer en 45t ! Juste ce qui me manquait pour avoir l'intégrale des californiens.
De plus j'ai eu l'occasion de discuter un peu avec eux et en plus d'être carrément sympas, les types ont aussi carrément bon goût puisqu’ils adorent la oi! française et que le nouveau pressage américain de Réalité de Camera Silens (en picture) sort sur le label du chanteur, sobrement intitulé Sydney Town.



On retrouve He Lives For Today, leur tube, également présent sur le deux titres Stray Dogs, ainsi que les 3 autres titres, devenus des classiques, que sont Few Years Left, Brannan's Fall (un autre de leur tube) et What's At Stake.
Ce disque est surement leur production la plus intéressante, les titres sont tous mortels et en plus y en a 4, au lieu de 2 sur leurs eps (et ça c'est cool).
Je rentre pas dans le détail des morceaux parce que tous ceux qui s'intéressent un peu à ce groupe doivent déjà les connaître.

Bref tout ça pour vous dire de choper cette galette, après à vous de vous démerdez puisque j'ai aucune idée de où la trouver mais bon, vous êtes grands maintenant, on va pas vous tenir le bout du gland au dessus des chiottes jusqu'à votre majorité les gars hein !?

A TELECHARGER ICI