mardi 18 juin 2013

[Chronique] Subculture - Blood and Dust/Voice of the Young (Contra Records - 2013)




Tant qu'on est lancé dans la reformation de vieux groupes, continuons sur cette voie et creusons même encore plus loin dans le passé. C'est cette fois au tour des anglais de Subculture (originaire de Cambridge pour être précis) de passer sous le diamant de la platine de la rédaction de Vengeance (situé dans un luxueux triplex avenue Montaigne, sachez le). Le groupe a démarré en 1980, donc on frise les 35 ans, c'est pas rien (mais moins que Cock Sparrer). Le groupe n'ayant vécu que jusqu'en 1983 et n'ayant laissé qu'un single (Loud and Clear) et un morceau sur la compil' Oi! Oi! That's Yer Lot !, plus quelques raretés type démos ressortie à la fin des années 90, autant dire qu'on avait pas grand chose à se mettre sous la dent venant de ce sympathique groupe faisant une sorte de Oi! bien mélo à la Cockney (Rejects, pas Molotov, y a pas de synthé pourri dans Subculture) de la bonne époque. On pense aussi à des groupes style Red Alert ou Guitar Gangsters, un poil Pop'Oi! donc (fameux genre dont la signification varie d'une personne à l'autre). Et dieux sait que chez Vengeance on aime ça (on aime aussi les ornithorynques, les doritos et Laurent Romejko mais on en parle moins). On était donc naturellement assez intrigué de voir ce que pouvait donner la reformation de Subculture, puisque les morceaux des années 80 nous plaisaient plutôt pas mal. C'est donc avec curiosité qu'on s'est procuré ce single, fraîchement sorti par les fridolins de Contra, sorte d'usine de production actuelle de la scène.

 Subculture en 1982. On remarquera le type qui joue en bomber, faut pas avoir peur de perdre 30 kilos de sueur, mais que voulez vous, à l'époque c'était différent, pour être skin fallait être fou !

Le 7" s'ouvre sur le morceau "Blood and Dust", une nouvelle compo. On remarque d'entrée de jeu que le groupe n'a pas changé de style pour un sou, et c'est tant mieux (la voix à bien sur un poil vieilli, mais ça ne gêne pas du tout). Toujours bien mélo, à la Cockney de la bonne période, des bons choeurs sur le refrain, en somme c'est toujours très anglais 80 ! Par contre la qualité de l'enregistrement a changé elle, et ça on s'en plaindra pas, c'est un poil plus audible (enfin c'est pas moi que ça aurait gêné, je me tape des mauvaises démo tape enregistrées avec un dictaphone placé dans un lave linge de Rip Off à longueur de journée, donc je suis plus à ça près). Ça commence donc plutôt bien pour les gars de Cambridge, 35 après il semble qu'ils sachent encore faire de la musique.
Single oblige, il n'y a que 2 titres sur la galette. Le second est en l'occurrence "Voice Of The Young", pas vraiment un inédit puisqu'il était sorti sous forme de démo sur un album produit par Captain Oi! il y a 15 ans (ce qui fait déjà un bout de temps). On a donc ici une version réactualisée. L'original étant déjà très bien, cette version là, avec plus de pêche, plus de choeurs et un meilleur son (bien que l'enregistrement un peu pérave 80's ait un charme particulier) est tout aussi bien. Après chanter "Voice of the Young" à 50 ans bon... Forever young les gars ! C'est donc un peu plus qu'une simple copie de la version démo, et c'est déjà pas mal. Des deux morceaux du single, c'est celui que je préfère, il donne plus là pêche que l'autre (qui n'est pour autant pas mauvais). À la fin de cette face, je suis donc convaincu. Tout n'est pas perdu chez les rosbifs, il y en a encore qui savent faire de la musique, et surtout qui sont capable de faire des reformations de bonne qualité (contrairement à 4-Skins ou à The Gonads par exemple JE L'AI DIT).

Voilà à quoi vous ressemblerez après 35 ans de Oi! les gars. Entre ça et ce bon vieux Roy "Polyphème" Pearce, mon coeur balance !

Tout ça est livré avec une pochette plutôt... laide en fait. Une photo d'une scène de guerre (soldats, tank, fumée... les Malouines peut être ?) assez pixelisée à l'avant et une photo de manif' à l'arrière. Ça met assez bien en image les titres présent sur le disque, mais à mon avis y avait de meilleures photos à faire/trouver (après mon avis a-t-il un impact, j'en doute). Pas d'insert (grrrr...) donc pas de paroles, mais un download code (ça fait toujours plaisir). Sachez que tout ça est disponible en 500 exemplaires et pas un de plus, à savoir 100 en noir, 200 en marble d'une couleur claire aléatoire et 200 autres en marble d'une couleur sombre aléatoire. Autant dire que les collectionneurs sont baisés sur ce coup.
Que puis-je dire pour conclure ? C'était très bien, je reviendrai bientôt et je reprendrai la même chose. plus sérieusement, procurez vous ce single, il en vaut largement la peine, ce sera de l'argent bien dépensé ! J'aimerai maintenant voir ce que ça donne sur scène (puisqu'ils ont également repris les concerts), donc avec un peu de bol à l'occas'... J'en ai fini pour ce soir, paix sur vos couches mes frères et soeurs !

Face A
 Blood and Dust
Face B
 Voice of the Young

Ça faisait longtemps, et avec le temps je me dis qu'en fait c'est mieux de pas en mettre puisque comme ça vous êtes obligés d'acheter et de me croire sur parole, mais voici le lien de téléchargement.


lundi 17 juin 2013

[Chronique] Agent Bulldogg - Vi Är Tillbaks... (Autoproduction - 2013)




Très bien les gars, le dernier post datait du 2 Février 2013. Il y a quasiment 5 mois quoi. 5 mois d'inactivité, de touchage de nouille intensif et autre réjouissances qui accompagnent la vie quotidienne du joyeux trio qui compose les (grandes) plumes de Vengeance. Il était donc temps de réagir, on pouvait pas vous laisser dans l'attente et la tourmente plus longtemps. Notre longue absence a créer le chaos à travers le monde moderne. Regardez en Suède, 5 mois sans nouvel article sur Vengeance, résultat une semaine de trouble et de révolte urbaine. Il fallait bien qu'on revienne sauver le monde un moment ou un autre. Et bien c'est chose fait.
Puisque je faisais un parallèle (bancal) avec nos camarades vikingo-sociaux démocrates, restons par chez eux. Vous n'êtes pas sans savoir que récemment c'est reformé une légende de la scène Oi! scandinave, je parle bien sur d'Agent Bulldogg, tout droit venu de Stockholm. Les types se sont reformés autour d'un noyau dur composé du chanteur et du bassiste, auxquels sont venus se greffés deux membres d'Antipati (on a parlé de ce brillant groupe, eux aussi de Stockholm, il y a quelques temps, replongez vous dedans, ils en valent la peine) aux deux guitares ainsi qu'un type que je ne connais absolument pas à la batterie, mais qui, comme tout skinhead suédois qui se respecte, doit jouer dans 8000 groupes à côté. Avec cette formation, Agent Bulldogg a donc recommencé à tourner à travers le Vieux Continent (on a eu l'occasion de les voir à Rennes il y a un peu plus d'un an, de mémoire c'était bien coolos) et également à sortir deux trois galettes, à savoir à ce jour une apparition sur une compil' (avec les anglais-mais-en-fait-pas-vraiment de Booze & Glory, les anglais-pour-de-vrai-ceux-là de Gimp Fist et les polonais de The Sandals), un split avec The Templars (qui était prévu depuis un truc comme 15 ans je crois, il était déjà annoncé dans un vieux numéro d'UVPR? que je dois avoir quelque part) et enfin cet EP dont on va parler, intitulé (attention les yeux) Vi Är Tillbaks, soit We're Back (ça me rappelle un truc ça tiens...). On se pose donc tous invariablement la question, qu'est ce que ça vaut ? Est-ce que c'est toujours aussi bien que Livsstil et Ett Tutten Glas (vous me direz, avec la scène suédoise on est rarement déçu, la plupart du temps c'est hyper bien branlé) ? Je vais donc essayer de vous donner une réponse clair, tout en ajoutant, comme à mon habitude, une flopée de réflexions et de parallèles débiles.

We're Back, d'autres l'avait fait avant eux. Ça avait été un échec retentissant. Mais juste pour la beauté du clip, remattez-vous ça un coup. Martin Scorsese peut bien aller se recoucher !

Bon, autant vous le dire de suite, ça n'a effectivement pas beaucoup changé, c'est toujours aussi bien branlé, à la fois bien direct et bien mélo, pas de fioritures mais sans pour autant être une sombre chiotte bourrine à l'allemande. C'est également toujours tout en suédois (tant mieux), donc je comprends pas grand chose aux paroles (j'arrive déjà pas à monter un meuble Ikea du premier coup, ni à rester éveiller plus de 5 secondes devant un film de Ingmar Bergman, alors lire des paroles en suédois je vous en parle même pas), donc c'est mon fidèle camarade Google Traduction qui va m'accompagner dans cette quête vers la connaissance. Attendez-vous à des traductions épiques donc.

Le 7" s'ouvre sur le titre qui donne son nom au skeud, "Vi Är Tillbaks" ("Nous sommes de retour" donc). Un morceau qui n'est pas un inédit à proprement parlé, puisqu'il en existait déjà une version dans les bonus de la réédition chez Kjell Hell Records de Ett Tutten Glas (avec un synthé, s'il vous plaît !). C'est donc plutôt une version réactualisée du morceau. Ça parle des types qui disent et on dit de la merde sur le groupe (j'étais pas conscient que c'était si controversé que ça Agent Bulldogg, enfin remarque je m'en branle), mais maintenant qu'ils sont de retour va pas falloir les faire chier. Un morceau bien plaisant, je préfère la version sur Ett Tutten Glas (encore une fois, le clavier c'est un argument de poids, demandez à Elton John si j'ai pas raison), mais celle-ci est très bien aussi.
Le morceau suivant, "Det Liv Jag Älskar" ("La vie que je t'aime", me dit ce bon vieux Google Trad', on dirait du Johnny dans le texte) est, d'après ce que j'ai compris une cover (d'un certain Per Persson je suppose, puisque c'est lui qui est crédité comme auteur, un illustre inconnu pour moi quoi qu'il en soit, la musique scandinave n'étant pas mon fort). Y a pas les paroles pour celle là, donc aucune idée de quoi ça parle, j'ai pas trouvé l'originale, mais je suppose qu'elle a été refaite à la pure sauce Agent Bulldogg, et en tout cas elle passe plutôt pas mal, plus mélo et plus enjouée que le morceau précédent (et que le reste de l'EP en général d'ailleurs), avec des choeurs sympa. Un bon titre en somme.
Après cette face A composée d'un morceau refait et d'une reprise, j'entends déjà les plus difficiles d'entre vous hurler au scandale. Mais calmez vous donc, bande de rabats-joie en Doc Marten's, le meilleur reste à venir !

Voilà la vidéo de présentation du 7", avec un sample de chacun des 3 morceaux. Vous vous ferez une idée comme ça.

La face B démarre avec "Den Jag Är" ("Qui je suis"), qui parle de ce bon vieux bottes et bretelles un mode de vie, sous la forme d'une reflexion sur la vie menée par un type, qui admet avoir fait des conneries mais il ne regrette rien, il a rien à cacher, hais et fier, skinhead 'til I die, tout ça tout ça, et quand on essaye d'expliquer et que le charmant intellectuel de salon en face de toi veut pas comprendre,  cale-lui donc une petite mandale, ça montera plus vite au cerveau. C'est dans l'ensemble bien vénère (comme Dominique, pour rester dans l'actualité), surtout le refrain qui envoie du clafoutis aux olives. Quelques bonnes vieilles guitares solos simples et efficaces pour accompagner un peu tout ça, des bon vieux Oi! en singalong à la fin du morceau sur les refrains et le tour est jouer, on a un morceau bien efficace à la clé. Comme ça vous arrêterez un peu de vous plaindre, bande d'ingrats !
Enfin, le mot de la fin avec le titre "Karriärpolitiker" (celui là j'ai pas eu besoin d'aide pour comprendre le titre, je suppose que vous non plus). C'est un morceau classique sur les hommes politiques, beaucoup de promesses mais rien à la clé, le changement c'est maintenant mais pour plus tard, les types qui s'en mettent plein les poches et qui on soif de pouvoir, bref, une sorte de "Votez Pour Moi" de R.A.S. en langue de Krisprolls. Pas un sujet des plus originaux, mais le morceau claque bien comme il faut, avec voix alternées sur le refrain (on reconnaît d'ailleurs plutôt bien celle de ce bon vieux Robert de Antipati), une guitare solo bien sympa qui est doublée à l'aiguë de temps en temps, a déroule pas mal, et c'est sûrement le meilleur morceau de l'EP. Chapeau bas pour celui-la, messieurs !

Voilà à quoi ressemble la formation actuelle de nos camarades suédois.

Tout ça est livré dans une sympathique pochette en noir et blanc avec les ombres des membres du groupe dans la rue en front cover, et une photo de concert (où l'on a en premier plan un sympathique gaillard portant un tshirt Stockholm Skinheads) en back cover. Est aussi inclus un insert comprenant les paroles (en suédois uniquement, je me suis donc bien fait chier à tout retaper avec les accents à la con, mais c'est pour la bonne cause, donc ne me remerciez pas), des remerciements bien longs et quelques photos du groupe.
Finalement Agent Bulldogg confirme là son bon retour sur scène (à vrai dire j'avais déjà entendu les nouveaux morceaux sur les deux prods récentes citées en début d'article, donc pas trop de surprise de mon côté à ce niveau là), et c'est tant mieux ! J'espère maintenant qu'ils nous prépare un album complet du même niveau que ce 7", mais vu la qualité du bordel, le contraire m'étonnerait. 
Pas de téléchargement non plus pour celui-là, il est encore tout frais, facile à trouver et pas cher (le prix d'un EP quoi), achetez-le et soutenez la scène, ça nous changera un peu de d'habitude tiens !

Face A
 Vi Är Tillbaks
 Det Liv Jag Älskar
Face B
 Den Ja Är
 Karriärpolitiker

samedi 2 février 2013

[Chronique] Brutti e Ignoranti - Il Gossip Della Morte (Mother Fucking Sounds - 2012)




Faut croire que ce soir je suis lancé pour les chroniques. Faut dire que ce soir c'est plutôt tranquille. Enfin tant mieux pour vous.
Comme ça faisait longtemps, ce soir c'est Oi! italienne. Et comme chacun le sait, Vengeance est une organisation mafieuse de haut vol, on va donc faire un peu la promo des copains. Donc on va parlé un peu du dernier EP des lombardo-piémontais fous de Brutti e Ignoranti, intitulé Il Gossip Della Morte. Petit rappel rapide, Brutti e Ignoranti est une sorte de conglomérat d'alcooliques italiens aux moeurs peu habituelles, amateurs de toutes sortes de choses que le reste de l'humanité trouverait anormale, dirigé d'une main de fer par le charismatique et instable Ricu, être à la fois cinglé et roux, grand amateur de combat de poules. Cette charmante compagnie distille une Oi! rentre dedans sans être bourine pour autant, efficace, énergique, qui reste dans la tête, traitant de sujets d'une importance capitale tel que la vie dans un une pièce (situation peu envieuse, je sais de quoi je parle), l'abus d'alcool dangereux pour la santé, de la scène italienne (complexe s'il en est) ou encore de leur réputation aujourd'hui assurée de Latrin Lovers.
Nos camarades nous reviennent donc ici avec un 7", leur premier à eux tout seul (puisqu'ils ont déjà partagé un split avec les anglais de The Warriors que j'ai chroniqué par le passé et une compile EP avec Booze & Glory et Oldfashioned Ideas sur laquelle je reviendrai éventuellement un jour ou l'autre), sorti chez les anglais de Mother Fucking Sounds, composé de trois titres, dont on va parler immédiatement après cette parenthèse photo sans aucune utilité.

Sauras-tu trouver la bite ailée sur cette photographie ?

Cet EP s'ouvre avec le morceau "Spille e Toppe", sur les types qui tentent de contrôler la scène, en jouant à la police du monde (ça m rappelle un truc ça tiens) ou en prenant des poses de leader tout en ne faisant rien de sa vie, ce qui, au final, ne fait rien d'autre que ruiner cette même scène. Je pense que tout le monde connaît un type comme ça dans son entourage ou dans sa scène local, perso j'en ai une bonne dizaine à l'esprit là. Mais revenons au morceau. Refrain efficace, guitare solo simple et efficace, ces backing vocals qu'on retrouve souvent dans les titres de Brutti e Ignoranti et qui vont bien, bref, un très bon morceau comme ils savent en faire (et pour une fois un peu plus sérieux que d'habitude !). Je préfère vous prévenir de suite, il n'y aura pas de téléchargement (une fois de plus) pour cet EP, mais les morceaux sont sur Youtube, et je les inclurai dans l'article. Celui, par exemple, ça donne ça :


Face B, on démarre avec "Birra Wiskey e Vino", un morceau qui, comme vous vous en doutez, ne traite pas de l'élevage de la truite saumonées en Haute Garonne, mais de l'alcoolisme chronique qu'une bonne partie de notre charmant mouvement partage. Donc voilà, on fait le tour des bars jusqu'au lendemain matin, on boit tout ce qu'on trouve à la fin, c'est une hécatombe ma bonne dame (et ces gens non-civilisés passent vraiment ce genre de soirée, j'ai moi-même été traîné de force, contraint d'ingurgiter toute sorte d'alcool plus étranges les uns que les autres, dont seuls nos cousins transalpins ont le secret). Rythme plus rapide pour ce morceau, mais il est tout aussi plaisant, plus déconnade, plus festif quoi.


Enfin, pour finir, "Finche C'e Birra", un autre morceau sur la boisson, mais pas dans le même cadre, puisque c'est une sorte d'invitation à chaque personne blessé par la vie (putain quelle plume !) à rejoindre les camarades de Brutti e Ignoranti pour se remonter le moral à l'aide d'une pils-de-rat du plus bel effet et à passer des soirées mémorables en se faisant refuser aux putes, dans un état proche de la mort clinique ou simplement à emmerder les bien-pensants. Tout un programme finalement quoi, tant qu'il y a de la bière, il y a de l'espoir ! Là encore un bon morceau, bien speed, qui reste dans la tête, volontiers beauf' mais de temps en temps ça fait pas de mal !


Tout ça est vendu avec une pochette consistant en une photo du camarade-leader Ricu dans ses habits du dimanche, et avec derrière une photo d'un alcoolo en noir et blanc négatif, avec les titres des morceaux et infos habituelles, accompagné d'un mystérieux "Genau wie hunde" ("comme des chiens" en allemand, mais pourquoi ici et pourquoi en allemand), ainsi qu'une longue liste de non dédicace à des personnes aussi diverses que variées (aux hasards, les imbéciles, les ambigus, les communistes, les zinas, les types qui prennent leur blouson pour un sapin de Noël et les skinheads du dimanche), avant de finir sur un remerciement à personne. Ça ne m'étonnes pas d'eux finalement ! 500 copies en splatter vert-blanc-rouge (plutôt raté d'ailleurs, ça fait un espèce de mélange gris avec des incursions de vert et de rouge), moi je vous dit jetez-vous dessus, c'est une tuerie, vous vous faites bien ce que vous voulez après, mais j'ai eu plusieurs bon retour sur cet EP, on m'a dit qu'il était bien mieux que le CD (que je trouve déjà bien personnellement). Et puis finalement des sorties toutes fraîches italiennes en vinyle, c'est pas comme s'il en pleuvait (quoi que ces derniers temps ils ont l'air de se réveiller un peu les ritaux question vinyle, et c'est pas pour me déplaire). Bref, supporte ta scène ou nique ta race.

Face A
 Spille e Toppe
Face B
 Birra Wiskey e Vino
 Finchè C'è Birra

[Chronique] The Hard Targets - File Under Maximum R&B EP (Longshot Music/Contra Records/Three Stars Records - 2012)




Vous l'avez sûrement compris depuis le temps, je suis un homme qui aime l'ordre. Un truc qui me tient à coeur, c'est que mes vinyles soient bien rangés. Avec des petits intercalaires, dans des bacs, tout ça tout ça. C'est droit, ça fonctionne bien, j'ai presque envie de dire que c'est martial, voire quasi-dictatorial mon pote. Donc ma ô combien passionnante manie m'a amenée à constater que devant le sympathiques intercalaire cartonné "Australie", ça commençait sérieusement à gonfler, y a du monde dans le bordel. Faut dire que l'Australie est actuellement un des pays qui produit de très bons groupes Oi!, qui plus est assez variés (de Marching Orders à The Corps en passant par RazorCut ou Stranglehold, c'est pas tout à fait la même chose, vous me l'accorderez). Et bien ce soir on s'attaque à un autre groupe de koalas en Doc Marten's, à savoir The Hard Targets, un groupe relativement récent, tout droit venu de Melbourne (sur ton nez, des Ray-Bans pour l'été), bah en fait comme... Marching Orders, RazorCut, Stranglehold, puisque tout ses groupes se partagent des membres (finalement, c'est un peu comme Paname, on retrouve les mêmes types partout !).
Fort heureusement, le groupe n'est pas une simple copie des trois autres cités précédemment. bien au contraire, c'est peut-être celui qui se démarque le plus du genre, puisque les gars de Hard Targets nous offrent un disque qui fait penser à toutes ces prod' Chiswick (je pense au groupe outillé Tournevis par exemple), voir à une sorte de Eddie & the Hot Rods avec des grosses burnes et sans les coupes de cakes, le tout avec cette charmante touche rock'n'roll que je qualifierai de "à l'australienne", puisque ça m'étonnerai pas que les grands anciens de Rose Tattoo aient influencés un peu tout ça. Au final, si je devais rapprocher ça d'un groupe déjà chroniqué ici, ce serait sûrement de Sydney Ducks (le rapport à l'Australie en plus, le hasard fait vraiment bien les choses ma bonne dame !), avec une voix plus rauque'n'roll (ce soir c'est club du bon mot les gars). Je sais pas si vous arrivez à visualiser un peu le machin, mais moi qui l'écoute en ce moment même, je peux vous dire que ça envoi du steak de diable de Tasmanie dans les burnes !

Espérons que le nom du groupe soit une référence au grandiose film Hard Target, avec en vedette Jean Claude Van Damme dans le rôle du type à la coupe mulet qui mange un serpent.

Je vous ferais bien un topo sur les paroles des trois morceaux composant ce charmant EP nommé File Under Maximum R&B, mais comme vous le savez déjà depuis l'une de mes précédentes chroniques australo-orientées, l'accent australien et moi c'est pas l'amour fou. Enfin je vais essayer de faire du mieux que je peux.
Face A, un seul titre, "Dogs & Fleas", avec un message simple, vie ta vie sans regret, carpe diem comme dirait nos amis latinistes ou amateurs de tatouages de beauf' (c'est vous qui voyez à quelle catégorie vous vous rattachez). Une bien belle introduction au groupe puisque le morceau est somme toute assez sympathique.
La face B démarre avec "Champagne", un titre qui vous invite courtoisement à coller une beigne au buveur de champagne le plus proche de vous, si j'ai bien compris "Champagne for my real friends/Real pain for the champagne guys", disent-ils. Nous à Paris on demande plutôt à Mehdi pour le champagne (sauras-tu comprendre cette ultra-private joke ?), mais je suppose que les moeurs sont différentes à l'autre bout du monde. Trêves de plaisanterie, mon avis sur ce morceau (comme dirait un camarade natais), c'est un des meilleurs de l'EP, comme ça c'est dit.
Enfin on termine avec "Nothing Left To Prove", l'autre très bon morceau de l'EP (deux bonnes vieilles claques dans la gueule sur 3, c'est déjà bien), voir même le meilleur, bien plus rock'n'roll que ses deux prédécesseurs, en particulier sur le couplet, quelques pêches de guitares puis juste la batterie et le chant, je suis reo confesso comme dirait mes camarades transalpins, c'est plutôt mon truc. Sinon, le sujet du morceau, rien à prouver, comme l'indique le titre, vous vous contenterez de ça, et ça ira très bien.
Tout ça est vendu dans une sympathique pochette avec une photo de l'ami Michael Caine t'envoyant un pain dans la gueule (pour les moins cinéphiles d'entre nous, et les moins cultivés d'ailleurs puisque quand même, Michael Cain c'est une sorte de pointure du cinéma américain, c'est lui qui fait le majordome de Bruce Wayne dans les 3 derniers Batman), sobre et efficace à la fois. Derrière on a une photo du groupe, les titres des morceaux, les infos habituelles, tout ça tout ça quoi. Pas d'insert ou quoi que ce soit avec les paroles (enculés d'australiens). On m'informe que cet EP démarre une collection nommée Diamonds In The Rough dont les composants suivants devraient s'inscrire dans le même genre musical (c'est une bonne chose si vous voulez mon avis). Tout ça est limité à 600 exemplaires, à savoir 100 vinyles noir, 250 vinyles rouge/gris et 250 autres en transparent/splatter noir (c'est la version que j'ai, un sympathique effet "brumeux", ou tache d'encre, au choix). J'ai pas vraiment l'impression que ce groupe soit connus (tant mieux, comme ça je vous aurai fait découvrir un truc), et c'est bien dommage puisque ce n'est ni plus ni moins qu'une bonne vieille tuerie, approuvée Vengeance ! Vous pouvez y allez les yeux fermés, c'est du tout bon les gars, et au passage vous rematterez la série des Crocodile Dundee un coup, ça fait jamais de mal.

Ça c'est un couteau fils !

Face A
 Dogs And Fleas
Face B
 Champagne
 Nothing Left To Prove

Une fois n'est pas coutume, pas de lien de téléchargement pour cette sympathique galette. Par contre vous pouvez, si vous refusez de suivre aveuglement mes conseils (auquel cas vous avez tort, j'ai la science infuse, sachez-le), vous faire une idée sur la page Reverbnation du groupe en cliquant ici.

jeudi 31 janvier 2013

[Chronique] Booze & Glory feat. Micky Fitz - Back Where We Belong EP (Step-1 Music/Longshot Music - 2012)




Ça va faire plus d'un mois qu'on avait rien publié sur l'indispensable mine d'information qu'est Vengeance (oui, mes chevilles vont bien, je vous remercie), il était temps de réagir... C'est donc moi qui vient vous apporter la lumière aujourd'hui.
Comme vous le savez très bien, le mouvement Oi! a toujours eu un lien particulier avec le football. De nombreux groupes ont composés de sympathiques mélopées à la gloire de leurs équipes préférées, on pense par exemple à Vanilla Muffins et "Viva El Fulham" dédiée au club du même nom, Banda Del Rione et son "Eterno Amore" sur le Torino FC (beurk !) ou encore "Hurry Up England" de Sham 69, une sorte de détournement de leur morceau "Hurry Up Harry", devenu hymne officiel des supporters anglais de la coupe du monde 2006 ("We're gonna win the cup", mon cul ouais !). Mais le club qui remportent le plus de succès dans notre charmant monde rasé de près reste sans aucun doute West Ham United. Il y a toujours un type pour se promener avec sa putain d'écharpe West Ham dans un concert, sans que lui-même sache vraiment pourquoi il porte son bout de tissu claret and blue, surtout chez nous en France, Jeanne D'Arc n'est pas morte brûlée vive à Rouen pour que tu supportes l'équipe de l'ennemi mon pote ! Mais trêve de théories historiques fumeuses, revenons en au sujet. On se souvient donc tous de "Forever Blowing Bubbles" des Cockney Rejects, ou de l'amour que porte The Business pour les marteaux croisés. Et si il y a bien un groupe actuel qui affiche clairement son amour pour West Ham, ce sont nos camarades faussement anglais de Booze & Glory. D'ailleurs, eux, des chansons sur leur club, il y en a tellement qu'on les compte plus. Eh bien figurez vous que les gaillards semblent ne pas en avoir eu assez, puisqu'ils nous proposent ici un EP uniquement dédié à West Ham, en featuring avec Micky Fitz qui plus est. Rien que ça.
Je vais pas vous rechier un pavé sur Booze & Glory, vous connaissez le truc. Mélodies qui rentrent dans la tête, Angleterre, West Ham, gros choeurs, homme poire, on connaît la chanson (un peu comme un album de Evil Conduct avant de l'avoir écouté en fait). On a donc, sur cette galette, 4 morceaux. Trois d'entre eux sont inédits, en featuring avec Micky Fitz au chant donc, et le 4ème est une version acoustique de "Come On You Irons !", morceau présent sur leur second album sorti en 2011, Trouble Free. Pour ceux qui connaissent le groupe (et sincèrement vu la popularité du bordel je doute qu'il y en ai encore qui n'ai jamais entendu ne serait-ce qu'un seul morceau d'eux), pas de surprise, ça reste toujours la même recette. L'originalité vient donc de l'illustre featuring, bien que je trouve que la voix de Micky Fitz a perdu un peu de sa superbe (et pour avoir vu The Business l'année dernière à Berlin, je peux vous dire que le bonhomme a pourtant encore de l'énergie à revendre !).

Le stade de West Ham, Boleyn Ground, est un lieu historique où des générations de skins sont venus faire des photos toutes plus débiles les unes que les autres

On a donc, pour ouvrir la face A, le morceau "Back Where We Belong", ventant à la fois les mérites de West Ham (puisque c'est le sujet de cet EP) et de l'East London, le tout s'ouvrant sur un sample de la remontée de West Ham en Premiere League (la Ligue 1 anglaise pour les non-initiés, si vous savez pas ce qu'est la Ligue 1 je peux pas faire grand chose pour vous). Plutôt sympa, le refrain reste bien dans la tête.
Viens ensuite "On Our Way To Wembley", un morceau pour le coup plutôt original, puisqu'en général les morceaux sur les équipes de foot sont à leur gloire, alors que dans celui-ci, nos amis suèdo-polono-anglais nous affirment que même s'ils savent pertinemment que leur équipe n'a que très peu de chance de gagner quoi que ce soit, et que c'est le combat pour le maintient à chaque fin de saison, c'est quand même leur équipe et puis c'est tout. C'est le guitariste qui chante sur ce morceau, et j'ai tendance à penser que sa voix passe mieux, plus claire, plus mélodique, tout ça tout ça quoi.
Passons à la face B, qui débute avec "Avram Grant Is A Cunt", un morceau dédié à l'entraineur qui a fait descendre West Ham en seconde division en 2011 après avoir fait des tonnes de promesses et une saison catastrophique. Un morceau qui se rapproche plus du style des derniers albums de Business (c'est d'ailleurs Micky Fitz qui chante tout le long), encore une fois plutôt sympa même si ça casse pas trois pattes à un canard.
Enfin, le tout se clôt sur la version acoustique de "Come On You Irons !", chanté par l'homme-poire et sa douce voix. Je suis toujours dubitatif sur ce genre de morceau, mais la voix et l'accent de notre charmant compère irlandais transpirant les rues de la Perfide Albion, les choeurs derrière, tout ça donne une ambiance plutôt sympa au bordel, on imagine bien l'alcolo local prendre sa guitare pourrie dans un pub miteux et lancer une chanson comme ça, suivi de tout ses copains de pinte.
Tout ça est livré avec une pochette particulièrement laide (il fallait le dire), munie d'une inner sleeve qui contient les paroles de chaque morceau, le tout agrémenté de photos du groupe avec ou sans le sieur Micky Fitz. Bien évidemment, le vinyle est au couleur de West Ham, sinon ça n'a aucun intérêt.
Tout ça est limité à 500 copies, c'est sorti il y a plus ou moins un mois, donc c'est encore trouvable. Un EP certes pas indispensable mais tout de même sympathique.

Face A
 Back Where We Belong
 On Our Way To Wembley
Face B
 Avram Grant Is A Cunt
 Come On You Irons ! (Acoustic)


mardi 11 décembre 2012

[Chronique] Kids Of The Streets - Under Attack (Street Influence/Oi Family Records - 2012)


La France a eu Street Kids, la Russie a Kids Of The Streets! Mais ne vous fiez pas a la grande originalité du nom, on est bien loin du cliché du groupe Oi! Russe avec voix grasse et grosse guitare assez inaudible. Le dernier album de Kids Of The Streets est une pure bombe! Texte en anglais (ca aide!), rythme bien punk-rock, gros choeurs, texte violents et un excellent guitariste solo qui tend peut-être un peu trop vers le hard/métal de temps en temps. Mais la production et la finition de l'album est excellente, un gros son a l'américaine assez surprenant! 


Mais revenons sur le groupe, première prod' avec un CD démo "Oi for the rebels" en 2009, premier EP "Still Stand" en 2009, puis la sortie de cet excellent album, suivit de peu par un nouvel EP "Get Off!" (vraiment excellent aussi). Groupe SHARP de Voskresensk , bourgade a 88km au sud de Moscou comme ils le précisent eux même (un pur hasard ?), et donc pas vraiment Moscovite mais comme le tube de leur album le précise "Moscow Region Skinhead"! Ils sont maintenant, et l'ont bien mérité, un des groupes phares de la scène Oi! Russe, partageant l'affiche avec tous les groupes étrangers osant s'aventurer en perry sous -15°c. 





Pour revenir à l'album, c'est un sacré mélange : de la Oi! émotionelle, avec des guitares doublées hardcore/emo, des ballades punk à la Flogging Molly sur fond de violon et de balalaïka (si, si!), des chansons très street-punk à la Casualties ou Unseen, le tout sur fond de textes engagés (anti-flics,anti-capitalisme,anti-nazis) ou des textes plus classiques sur le Skinhead way of life mais quand même super bien écrits pour des russes qui écrivent en Anglais! En résumé, super efficace!



Pour finir, le cd est sympa même si je déteste ça  mais le vynil doit pas être super courant en Russie. Tout de même un joli digipack avec de belles photos et un petit livret de paroles qui aurait pu mériter plus que juste les textes. 



Ce groupe fait maintenant partie des incontournables, et cet album des Cd's que j'ai le plus écouté!





1 - The Story
2 - Under Attack
3 - Riot In Our Minds
4 - Moscow Region Skinhead
5 - My Native Town
6 - Last Saturday Night
7 - Voice of the Mainstream
8 - A Way of Life
9 - My Position
10 - Brotherhood
11 - Fight Back the Terraces
12 - It's up to You




[Chronique] The 80's - Vol. II Tradizione Di Qualita' (Oi! Strike - 2012)



Tel Silvio Berlusconi annonçant le retrait de son soutien au gouvernement technique de Mario Monti pour revenir sur la scène politique, le karaoke/tribute band romain The 80's nous revient avec le second volume de ses charmantes reprises latino-tondues, sobrement nommé Tradizone Di Qualita' (on notera l'oubli d'un "I" à "Tradizione", erreur réparée par un sticker sur la pochette précisant "The 80's Vol. II, le disque avec le titre mal orthographié sur la pochette" (au moins ils ne manquent pas d'humour). Toujours la même formule que pour l'opus précédent : 2 membres de Colonna Infame + 2 membres de Plakkaggio HC (qui a récemment sorti un nouvelle album, Approdo, de très bonne facture, soit dit en passant) = T.N.T. ! Toujours aussi rentre dedans que le précédent, fidèle à l'esprit des groupes 80's transalpins dans un style plus moderne, plus Oi!-core, assez populaire chez nos cousins tortellinophiles (pensez Colonna Infame, évidemment, ou Banda Del Rione par exemple). Reste encore à savoir si ce seconde volume est d'aussi bonne facture que le premier, question à laquelle je vais répondre immédiatement.


Paolo Petralia, chanteur dans The 80's/Colonna Infame, est aussi, surprise, cuisinier ! Cooking class siamo noi !

Ce second volume est donc composé de 13 titres (soit 2 de moins que celui d'avant), dont des covers de groupes déjà repris dans le premier volume, comme Nabat (dont The 80's ont réussi à rendre bien un des seuls titres chiants, "Shock Delle Case"), Erode, Rough, Hope & Glory ou Guerriglia Urbana, et des petits nouveaux en la présence de Gangland (Oi! 80's mythique de Gênes), Asociale (Oi! 90's mythique de Côme), Dioxina (Oi! 80's mythique de Rimini), Incivili (Oi! 80's moins mythique mais quand même de La Spezia) et High Circle (Punk Hardcore 80's de Rome, je connaissais pas, chouette découverte !).
Comme pour le volume précédent, je vais revenir uniquement sur les morceaux qui m'ont le plus plu, sinon ça va être chiant et interminable. Le choix va être difficile, étant donné que je trouve toutes les covers géniales, et pourtant va falloir le faire. Bon ben commençons par "Spacca La Spada" de Asociale, un des groupes italiens que je préfère, repris ici avec brio, bien lourd, gros choeurs, et puis comme "Droga Arma Del Potere" de Rip-Off sur l'album précédent, c'est un morceau contre les types qui se piquent, nickel.
"Aiuta La Tua Scena" de High Circle, un morceau prônant l'unité et l'engagement dans la scène pour la rendre plus forte. Une reprise dans un style bien plus Oi! que l'originale, une vrai bombe !
L'inévitable reprise des provocateurs, fanatiques jusqu'au boutistes de la R.D.A., j'ai nommé Erode, dont c'est ici le morceau "Europa" qu'on nous propose. Les lecteurs fidèles auront lu ma chronique du 7" ou figure la version originale de ce titre et savent à quoi s'attendre. Pour les autres, on va la faire simple : anti-E.U., anti-OTAN, anti-américain, un morceau d'Erode comme tant d'autre quoi, ici en version ultra-violente, ça le fait pour moi.
"Diritto Al Lavoro" des genovesi de Gangland, groupe auteur du légendaire morceau "Sangue In Gradinata", sur les violences au stade, pour un morceau ici hyper social, sur le désoeuvrement de la jeunesse italienne, sans perspective d'avenir. Le groupe manquait vraiment dans le premier opus, l'erreur est réparée et je ne peux que m'en réjouir !
Enfin on notera la présence d'un morceau mi-original de The 80's, perdant son statut de groupe karaoke Oi! le temps de la dernière chanson de l'album, où ils rendent hommage à leurs grands ancêtres (en vrac, Nabat, Rough, SS20, F.U.N., Plastic Surgery, Rip Off ou encore Claptrap). Mi-original, car les paroles sont d'eux, mais l'instru est celle de "Mexico" de Böhse Onkelz, rien que ça. Un excellent morceau qui clôt très bien ce tout aussi excellent seconde volume de reprise, bien joué les gars !

Le fameux morceau tribute, régalez vous c'est moi qui offre

Côté packaging, là aussi pas mal de travail a été fait : l'atrwork est bien plus beau que celui du premier album (qui était tout de même déjà pas mal), on a droit à un insert avec toutes les paroles d'un côté et des photos, remerciements et un texte intéressant sur la scène Oi! et les années 80 écrit par Marco Balestrino (chanteur de Klasse Kriminale pour les incultes). On notera, en back cover, la reprise de dessin du 7" de Hope & Glory et du LP de Claptrap, l'unique groupe 2 tone au monde s'étant déclaré fasciste dans une interview à ma connaissance (je vous avais dit qu'en Italie tout était possible).

Le fameux logo de Claptrap. Chose promise chose due madame Vimaire !

Un achat qui me semble donc bien indispensable, pour les amateurs de Oi! italienne en particulier, puisque ce second volume vaut largement le premier. Toujours produit par Oi! Strike, le label de Paolo Petralia, sachez que seul 350 copies ont été faites, donc ne  perdez pas votre temps et chopez moi ça de suite !

Face A
 Spacca La Spada (Asociale)
 Un Altro Giorno Di Gloria (Nabat)
 Siamo Noi! (Dioxina)
 Aiuta La Tua Scena (High Circle)
 Europa (Erode)
 Shock Delle Case (Nabat)
Face B
 Potere Nelle Strade (Nabat)
 Nessun Amico (Guerriglia Urbana)
 Working Class (Hope & Glory)
 Incivile (Incivili)
 Restiamo Uniti (Rough)
 Diritto Al Lavoro (Gangland)
 80's

Pas de lien de téléchargement pour celui-ci non plus, ça vient de sortir, faut pas déconner non plus, on va lui laisser le temps de se vendre. Vous vous contenterez donc de l'aperçu qui suit et puis c'est tout.

La reprise de "Aiuta La Tua Scena" de High Circle, le seul groupe punk-hardcore repris sur l'album.